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Marc Dolez et la politique actuelle.

Publié le 19 décembre 2012 par Marx

   Au moment où les raisons pour lesquelles Marc Dolez quittait le PS se confirment, le voici qui quitte le PG, qu’il fondait avec jean Luc Mélenchon. Cette politique qu’il combattait et dont il pressentait sa mise en place, est là , et bien là, subie par les salariés. Le vieux social démocrate, contrairement à ses premiers élans, tente d’argumenter en se disant partisan de la réussite de la « gauche » au pouvoir et de la réussite du gouvernement. Son second argument ,c’est que le PG n’est plus audible. Or le gouvernement ne fait pas une politique de gauche et dans la vie on est ce que l’on fait et non pas ce que l’on prétend être et si l’on doit entendre « réussite », de quelle politique s’agit il. Le PG ne serait plus audible, il faut lire entre les lignes , « Jean Luc Mélenchon  n’est pas audible ».

   Marc Dollez n’a pas été parmi les députés du Front de gauche de ceux  les plus durs lors des deniers votes à l’Assemblée, tout comme ces communistes critiques vis à vis du FdG mais très compréhensifs  vis à vis d’un PS qui pourtant n’a jamais été aussi à droite de son histoire. Enfin Dollez sait de quoi il parle, lui qui n’a jamais été aussi inaudible et discret. Il inverse même la charge de la preuve en affirmant que toute mise à mal de la « social démocratie » fait le jeu de l’extrême droite. Comme si le PS était devenu le dernier rempart contre le fascisme ou la droite dure. Dollez oublie facilement que le PS risque fort d’être dans ses eaux basses en 2014, a moins que la veille nous réserve quelques surprises. Il a également oublié que c’est justement lorsque la gauche ne fait pas une politique de gauche et plus précisément en période de crise, après la disqualification du personnel politique de droite , que le fascisme apparaît comme une menace réelle. Lui ou sa forme d’une droite dure et de plus en plus autoritaire.

   2014 point clé du mandat du Président Hollande, qui après avoir cédé aux grand patronat et aux milieux financiers, engage un virage à gauche symbolique, avec de nouvelles promesses en dispensant quelques mesures caritatives à ce bon peuple. Pour ça il lui faut des hommes et des femmes identifiés dans ce sens. Je ne dis pas qu’il aurait reçu des « assurances » ni qu’il reviendrait au PS mais que son état d’esprit est plus consensuel qu’il ne le fut. Consensuel au moment même où la base du FdG l’est beaucoup moins,. Voilà au moins une raison qui semble plus probable pour expliquer son départ. Il n’est pas seul Dollez, , il y a à ses côtés des élus communistes qui sont à la manœuvre avec des PS bien contents d’insérer un coin au sein du FdG avec comme objectif de marginaliser Jean Luc Mélenchon et récupérer le grain après l’avoir séparé de l’ivraie. Marginaliser Mélenchon , peut être y parviendront ils mais pour le reste, on voit bien qu’ils ne sont pas à l’écoute de la rue , des usines et de l’opinion populaire. Ils sont tous à l’unissons à propos du Vice président du PG. Tout est bon , même le qualifier de fasciste, de raciste anti sémite et xénophobe , c’est quand les sociaux libéraux se lancent dans les procès de Moscou, ils portent avec la droite les mêmes accusations que le Guépéou contre Andreu Nin. Ils ne manipulent pas encore le piolet mais certains en rêvent bien qu’il s’agisse en fait du piolet médiatique et ça tue par la mort politique.

   L’erreur de Marc Dollez, si tel est son état d’esprit et avec lui de bon nombre d’élus communistes, c’est de croire ou de vouloir croire que ce gouvernement réussira une politique de gauche. Le processus engagé par Hollande est clair et les prochaines promesses auront la même valeur que celles passées. Sa déconfiture entraînera tous les soutiens. Ceux qui parlent d’unité sur les bases actuelles qui sont celles du PS auront tout loisir de reprendre la formule mais en cabine téléphonique. La mission de la gauche c’est de se battre contre les politiques de droite ; peut importe qui les met en place, puisque on est ce que l’on fait.

   Le grand mouvement de l’élection présidentielle, pour un FdG à peine né, à peine organisé, pour créer cela il a fallu aussi un dirigeant de la trempe de Mélenchon, un candidat de cette qualité. Pour quelqu’un d’inaudible , c’était pas mal et avec qui d’autre pouvait on faire mieux. L’union est un combat ! Quelques uns partent, c’est le lot de toute organisation. Beaucoup viennent, c’est mieux.

  


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