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Critiques Séries : The Fear. Mini-series. BILAN (UK).

Publié le 21 décembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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The Fear // Mini-series. 4 épisodes.
BILAN


Je sais que j'ai pris un peu de retard dans les fictions anglaises que j'ai laissé de côté quelques temps afin d'achever la mi saison américaine. Je m'étais donc mis de côté un stock d'épisodes de mini séries anglaises principalement. Et notamment de The Fear, un drama avec l'excellent Peter Mullan ("Cheval de Guerre", "Trainspotting"). Ce que j'aime bien chez les anglais c'est la manière dont ils parviennent à construire des univers différents mais sobres et contrastés. C'est tellement touchant et effrayant à la fin. Malgré le fait que la base de The Fear soit quelque peu déjà éculé par d'autres séries et films, j'ai trouvé le tout de très bonne facture et surprenant. On se retrouve alors percuté par un personnage, Ritchie Beckett incarné par le très bon Peter Mullan. J'ai trouvé ce personnage fascinant, amenant vers une fin vertigineuse et surtout très soignée. L'écriture est là et la réalisation aussi. Au fond, The Fear a presque tout de parfait. Durant les quatre épisodes qui composent cette mini série on est réellement plongé dans quelque chose de confortable et d'intelligent. Mais c'est aussi le côté prise de tripes qui fait rutiler la machine de bout en bout.
Traitant avant tout de la destruction intérieur d'un homme, The Fear prend donc le pari de faire tomber petit à petit les murs qu'elle contruit tel un chateau de carte. C'est très inspiré et surtout bien interprété. Je n'aurais jamais pu rêver mieux de la part des scénaristes de The Fear que de mettre en valeur aussi bien le personnage de Richie Beckett. Ce qu'il y a de bien avec Peter Mullan c'est qu'il parvient à nous satisfaire pleinement de son interprétation. Dans la peau de cet homme froid et fou, il parvient à réellement faire peur au téléspectateur. Mais The Fear c'est aussi une aventure émotionnelle forte. Dès le premier épisode, de multiples évènements viennent rythmer les larmes des personnages et notamment celles de Jo Beckett, la femme de Richie qui ne sait plus réellement qui est devenu son mari. The Fear se veut violente. Elle enchaine alors les séquences chocs. Je pense notamment à la première d'une longue série, celle de la jeune femme évicérée dans le lit de Cal. C'est aussi une mini série qui joue sur le côté dangereux des personnages et des situations dans lesquels ils se retrouvent embourber. Je pense notamment à Matty.

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Ce dernier va prendre tout son sens dans le second épisode alors qu'il est maltraité par les albanais (vous savez quoi ? J'ai pensé à Taken dès que j'ai vu que les gangsters seraient des albanais dans cette mini série). Et l'univers, bien que moins rythmé en action, ne perd pas de la saveur de ces gangsters cinglés et au sang froid. Notamment quand l'un d'eux force Matty à lui faire une fellation. C'était une scène douloureuse car la série sait converser toute l'intensité des moments qu'elle développe. Je trouve cela particulièrement bien fichu et prouve aussi que l'aventure vaut réellement son coup d'oeil. L'un des défits de The Fear était de ne pas faire de cette mini série quelque chose de too much. Aussi bien en termes d'émotions qu'en termes de choses chocs. Finalement l'équilibre est bien trouvé et c'est ce que je vais retenir principalement de cette petite histoire. Quatre épisodes c'était largement suffisant pour raconter les périples de la famille Beckett, qui se retrouve du jour au lendemain dans la tourmente. Aussi bien à cause des crises de Richie que des problèmes de Cal.
Côté réalisation, rien à redire non plus. C'est assez léché et surtout très soigné. Channel 4, à qui l'on doit notamment la légèrement sympathique Secret State en cette fin d'année, livre là encore un vrai drama de qualité. Les anglais sont forts et je regrette presque de ne pas avoir vécu la diffusion comme les épisodes l'étaient à l'origine car enfilés les uns après les autres, le suspense perd bien évidemment de son intensité. Mais ce n'est pas pour autant que The Fear ne peut pas se déguster tel un film d'une durée de presque quatre heures. Aucun regret si ce n'est peut être que Cal passe un peu trop au travers afin de mettre en avant Matty qui va prendre les rênes de toute cette histoire à un moment où tout le monde ne sait pas quoi faire. Le troisième épisode est sûrement celui qui j'ai le moins aimé. Et pourtant il y avait une jolie scène d'action sur la fin. Mais le problème de cet épisode c'est qu'il a du mal à faire la transition entre les deux premiers épisodes, assez intense, et à future fin de la mini série. Et puis je regrette aussi que l'on ne soit pas assez plus loin dans l'exposition de la maladie de Richie.
Note : 7.5/10. En bref, une mini série forte, choquante, émotionnelle et visuellement soignée.


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