On ne ferait pas la révolution?

…me suggérait un commentaire récent…

On aurait quelques raisons, peut être bien….

Les Indignés commencent, et il est difficile de leur donner tort.
Les Grecs mettent le feu à Athènes, je suppose que l’on ferait la même chose si on nous imposait des mesures identiques.
Les élites (?) politiques se prennent les pieds dans le tapis du bordel de Dédé la Saumure, se prennent les doigts dans les valises de billets africains ou capillaires-je-le-vaux-bien, factures bidons entre amis socialistes carolos ou bruxellois, procureur à la retraite en délit de fuite en laissant sa victime agoniser sur la route (identifié mais non incarcéré), j’en passe et des meilleures.
Dexia, ses dirigeants et les autres se foutent bien de notre g… et souffrent tous sans exception d’Alzheimer quant à leurs (in)compétences.
Rodwell continue son opération Objectif Tunes/Le Temple de l’Oseille en harcelant Bob et son resto sympa du Faubourg St Antoine..
Mittal nous vire 2000 peyes après s’être mis 1 milliard 300 millions de bénefs dans les poches, mais en ayant réglé ses impôts à Didjé: 423 euros.
TF1 a de nouveau enfermé 8 gastéropodes dans une xème télé réalité de caniveau.
Etc
Etc

Mais surtout.
Avez-vous vu l’excellente émission « Apocalypse Hitler » sur la Une?
A la suite des autres documentaires de la série Apocalypse (disponibles en dvd et que je vous recommande chaudement à vous, et à vos enfants si vous en avez), ils ont produit ce formidable nouvel épisode.
Je retiendrai juste ceci:
Tout au long de l’histoire d’Adolf, on nous dira qu’il avance masqué, et on entendra les mots « honneur », « indépendance », « autonomie », « frontières », « nation », « pouvoir », « territoire », « le peuple doit se réveiller », « les handicapés coûtent cher », « redressement économique », etc etc….
Et aussi ce fait: en 1932, Hitler est le président du plus grand parti d’Allemagne et réclame le pouvoir.
Le chancelier Hindenburg lui rétorque « Au nom de ma conscience, du peuple et de ma patrie, je ne peux donner le pouvoir à un parti aussi intolérant que le vôtre ».
Puis il y aura le cancer qui grandit, les annexions territoriales, les populations qui ne peuvent plus vivre ou bon leur semble, ni s’exprimer librement dans leur langue pour commencer, être « ré-éduqées » ensuite pour les plus « chanceuses »…
Quelques lieutenants qui font sa propagande, Goebbels, Himmler, des gens bien comme il le faut qui siègent en souriant au parlement.
Et pourtant, il y avait une opposition. Communiste et Socialiste. Avec des discours anti fascistes.
Des discours, aucun acte.
Mais ils n’ont jamais cru que…
Ils l’ont raillé, se sont moqués de lui. La presse aussi. On l’attaque personnellement. On rit fort.
De toutes manières, il s’affirme pacifique ce guignol, alors…
Et la majorité des Allemands sont indifférents aux gesticulations de ce petit moustachu, ils vivent paisiblement, partent en vacances, la vie continue, ils s’accommodent facilement au rythme des thés dansants et autres matches de football…
Il édicte des lois et des décrets. Et alors? Ca concerne si peu de monde, ces quelques minorités qu’il veut mettre à sa botte.
Nous sommes alors en 1933.
Il n’a même pas d’armée, juste 100 000 hommes suite au traité de Versailles après l’Armistice de 1918.
Hindenburg décède.
La suite, vous la connaissez.

Transposons.
Belgique 2011.
Ces mots ne vous rappellent rien?
Et n’y a-t-il pas aussi un parti nationaliste et grandissant qui est devenu le premier parti, avec un leader charismatique qui avance masqué?
Avec des drapeaux agités, des réunions politiques aux couleurs uniques noires et jaunes, des chants, une foule de viva pour un homme qui prône l’intolérance de l’autre pour principe de mieux être, la priorité du sol, les lois linguistiques, le mieux être économique de sa grande nation en devenir, les minorités à mettre à la botte des décrets régionaux…?
Et en face une certaine moquerie sur le bouffeur de gaufres, l’iguane, moquerie combinée à une indifférence des fanfarons, dès lors qu’ils ont « historiquement » réglé définitivement (pense-t-on) BHV…?

Ca vaut peut-être l’occasion de réfléchir.
A une révolution, je ne sais pas encore. Mais peut-être à une révolution des esprits déjà?
En Allemagne aussi, ils avaient des élections.
Si, si.
Et pas non plus de vraie opposition unie, solidaire, en bloc dans un projet démocratique commun contre le nationalisme.
Des discours, oui. Chacun de leur côté, oui.
Comme chez nous.

Notre politique aujourd’hui, vous voyez c’est un peu comme un petit arc-en-ciel vert bleu rouge orange devant un orage tout noir, avec chaque couleur à l’ego surdimensionné qui prêche avant tout pour sa petite chapelle, son petit poste de minissss’, ses petites voix perso, sa petite présidence, sa petite cour tout en courbettes…

L’orage a éclaté. Et il a duré.
Et ceux qui l’ont vécu vous parlent toujours de ces drapeaux, ces chants, ces bottes.

Xavier, Zazaquipatéro