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Merdum, sum accordum avec papum

Publié le 10 octobre 2011 par Xlr2603

Merdum, sum accordum avec papum

C’est pas tous les jours, hein!
Mais là, je dois bien reconnaître que je suis assez d’accord avec le pépère et que j’ai déjà eu quelques conversations à ce sujet avec Bonhommet, Queen E et Princesse V, voire d’autres zados…
Je vous retranscris quelques passages d’une de ses allocutions récentes, j’enlève évidemment (tu me connais) volontairement et systématiquement le mot crétchien, et je laisse, puisqu’il a eu le bon goût de le faire, ses références à l’Humain:

Il évoque des « mentalités économiques qui ne sont parfois plus humaines » et une « mutation anthropologique » chez les jeunes, captifs sans le savoir du monde virtuel.
« Dans ce climat, a dénoncé le pape, on marginalise non seulement djieu, mais aussi le prochain, et on ne s’engage pas pour le bien commun ». Evoquant le bruit des cités « avec leur rumeur de fond, même de nuit », le pape a souligné que le développement des médias a apporté avec lui « la virtualité qui risque de prendre le dessus sur la réalité ».
« Toujours plus, sans s’en apercevoir, les personnes sont immergées dans une dimension virtuelle, à cause des messages audiovisuels qui accompagnent leur vie du matin au soir ».
« Les plus jeunes, a-t-il dit, semblent vouloir remplir de musique et d’images chaque moment vide. C’est une tendance qui a toujours existé, spécialement chez les jeunes et dans les milieux urbains les plus développés, mais qui semble avoir atteint un niveau tel qu’on peut parler de mutation anthropologique ».
« Certaines personnes ne sont plus capables de rester longtemps en silence et dans la solitude », a-t-il dénoncé.

Bon, sur le coup Ben, t’as un flash de lucidité et tu parles presque normalement.
J’avoue que j’ai sucré tous tes passages sur djieu et la spiritualité crétchienne, parce que quand on dénonce le virtuel, faut y aller à fond et reconnaître qu’en fait de virtualité, toi et ta secte vous faites quand même champions du monde avec tes salamalecs chaque dimanche vers un mec que t’as jamais vu, tes ressuscités, tes marathoniens sur la flotte ou le vin en eau (note que pour ça, j’ai presque envie de croire)…. Mais soit.
Par contre, le fait qu’aucun ado normalement « réseausocialisé » (ok, c’est quoi la norme, parlons en, je sais, mais disons doté d’un clavier, d’un écran, d’un compte FB, d’un gsm et d’une chaine de TV type MTV) ne puisse plus passer la plupart de son temps libre à la maison sans un ordi ouvert sur les genoux, des écouteurs dans les oreilles, à tapoter frénétiquement sur ses touches tout en écoutant son ipod, en « smssant » non stop et en matant Beyoncé ou qui-sais-je à la télé, c’est affolant. Et s’ils sont deux ou trois ou quatre dans la même pièce, ça ne change rien… Ils tapotent chacun sur un clavier, ne se parlent pas… Parfois, ils chantent juste un refrain en choeur, en se dodelinant dans le canapé…
Affolant par la répétition de cette situation.
Affolant par sa fréquence.
Affolant par sa durée (si tu n’y mets pas halte toi même, ça ressemble au mouvement perpétuel qu’on aurait enfin inventé).
Affolant par sa « naturalité » chez nos djeuns. (ben quoi? kestu veux kje fasse d’autre?)

Une mutation anthropologique.
Peut être bien…
Et gavés qu’ils sont par ces images, ces sons, ces clips, cette « vérité » du web (n’importe quelle connerie est prise pour argent comptant, « je l’ai vu sur internet »…), les exercer à avoir un esprit critique, du bon sens, les ouvrir à un autre monde (le réel) et ses occupations loin des écrans, les re socialiser mais pour de vrai (Une balade, un projet, un livre, un jeu de société, tondre une pelouse, faire un gâteau, papoter, rendre visite à,….), pas via facebook, c’est un job et un effort de chaque jour…
Et quand je dis effort, c’est presque combat.

Il n’y a pas de pire drame possible dans leur vie qu’une coupure du réseau wifi combinée à celle de proximus…

En tous cas, rester seul(e)s et dans le silence, effectivement, ça leur est devenu impossible.
Et c’est pas bien.
C’est là qu’on réfléchit le mieux.
A soi. Aux autres. A nos vies.
C’est là qu’on relativise.
C’est là qu’on introspecte.
C’est là qu’on se ressource.
C’est là qu’on pose nos têtes.

Je ne sais pas pourquoi, j’ai comme l’impression que les dépressions ne vont pas diminuer avec le temps.

Xavier, de la bonne mesure en toute chose…



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