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Trop de housewives dans les séries?

Publié le 26 décembre 2012 par Naira
Trop de housewives dans les séries? Pas que je veuille vous prendre la tête ou quoi, mais j’ai un coup de gueule à passer aux producteurs de séries américaines! Je me faisais déjà la réflexion depuis un certain temps que les mères de famille dans les feuilletons sont majoritairement femmes au foyer, mais là, c’est trop! Je regarde en ce moment la série Modern Family (marrante et facile à regarder, je vous la conseille), mais pour la modernité, ils peuvent repasser! Ce n’est pas parce qu’on nous fout à l’écran un couple gay et un papi remarié avec une mère célibataire de 30 ans sa cadette que ça y est! Sur les deux familles hétéro présentées, 2/2 mères restent à la maison. L’une est du genre Gabrielle Solis (pour ceux qui regardaient Desperate Housewives et qui comprendraient la comparaison) , bimbo latino qui passe son temps à dépenser l’argent de son mari en chaussures et en spa; et l’autre est la parfaite maman qui fait son jogging au réveil, prépare des cookies pour sa progéniture et veille à ce que celle-ci brosse ses dents et fasse ses devoirs au retour de l’école (en comptant que la progéniture en question a entre 11 et 15 ans au début de la série, âge où la présence d’un adulte à tout moment de la journée n’est plus indispensable). Cliché, pas bien, mauvais exemple, mauvaise image de la femme: voilà ce que j’en pense.

Trop de housewives dans les séries?

Le cast de Modern Family Modern Family

 s’en prend plein la tronche dans cet article, mais ce n’est pas la seule série « en tort ». Même quand le père de famille n’a rien de macho et apprécie – oh, miracle! – passer du temps avec ses enfants (Phil Dunphy dans Modern Family, Sean McNamara dans Nip/Tuck ou Tom Scavo dans Desperate Housewives, par exemple), l’épouse reste derrière les fourneaux. Et si à un moment donné elle décide de se lancer dans un projet professionnel, son compagnon aura beau la soutenir, elle finira toujours par abandonner.

Trop de housewives dans les séries?

Lynette Scavo abandonne sa carrière dans le marketing qui la passionne pour s’occuper de ses enfants 

Je ne veux pas dénigrer le choix des femmes qui restent à la maison pour s’occuper de leur famille, ni me lancer dans un débat sur la place de la femme dans la société, et encore moins me lancer dans des revendications féministes. Mais je trouve quand même qu’il y a un problème. A l’heure où les femmes n’ont pas encore tout à fait gagné l’égalité avec les hommes, il me semble que de telles séries ne font qu’enfoncer le clou. Parce que oui, on s’identifie quand même un peu à ces personnages qui rythment nos soirées, semaine après semaine. Et si toi, lecteur intellectuel de mon blog, tu penses ne pas te faire influencer, je suis persuadée que des spectateurs moins instruits ne prennent pas autant de recul. Bref, je ne demande pas à voir exclusivement de l’executive woman carriériste, mais simplement plus de nanas impliquées dans leur job, essayant tant bien que mal de jongler avec leur vie pro, leur famille, leur loisirs, etc. Des femmes « équilibrées », quoi.
L’omniprésence des housewives n’est pas le seul marqueur de l’aliénation des femmes à leur mari dans cette société américaine présentée sur nos écrans. Un autre fait qui me choque est que les femmes gardent le nom de famille de leur ex-mari même après le divorce, et ne le changeront que si elles se remarient. Oui, oui, regardez Lily Van der Woodsen dans Gossip Girl ou Susan dans Desperate Housewives qui s’est fait appeler Mayer jusqu’à ce qu’elle se remarie avec Mike! Est-ce dans la loi américaine?
Bref, POURQUOI dès qu’on nous montre une famille « basique » (parents non divorcés, pas de mode de vie ou mentalité particulièrement excentrique…), celle-ci a un fonctionnement patriarcal? Cela représente-t-il une réalité des suburbs américains? Cela représente-t-il, même en Europe, une réalité pour les générations qui ont 10, 20, 30 ans de plus que moi? Est-ce par facilité de scénario que les producteurs choisissent des gros clichés bien encrés dans l’imaginaire collectif?
Quoi qu’il en soit, j’ai envie de dire: FUCK IT!
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