Les liens entre le Sionisme et l’Islamisme de Ghanouchi ne se limitent pas à la connivence politique réciproquement interessée entre les prétendants à la domination universelle et leurs sous traitants pour la zone arabe que sont les Frères Musulmans.
Ces liens ont un caractère plus profond et plus complexe qui, dans le cas de Ghanouchi peuvent relever de la fascination qu’éprouve ce dernier pour la pensée cinique et dégagée de la morale culpabilisante, dont les sionistes se servent pour leurrer ceux qui croient aux valeurs des Droits de l’Homme et font encore référence à l’arbitrage de la Raison. Et ce, pour s’adonner, en toute contradiction éfrontée, au fait accompli. Il n’échappe à aucune personne lucide que le louvoiement de la bande Ghanouchi, entre leurs déclarations de principe et leurs pratiques sur le terrain, est une reproduction pure et simple de la même logique qui sous tend la politique du fait accompli de Natanyahou, dans la Rive Ouest du Jourdain.
Mais comme tout imitateur, fasciné par leurs ennemis, et dont il ne sont que la simple réplique, Ghanouchi et sa bande ne peuvent se rendre compte de leurs limites, en croyant pouvoir jouer dans la cour des grands, aussi bien au niveau national qu’international.
Ils oublient que si Israël peut prétendre faire valoir le droit de la force contre la force du droit, c’est surtout parce qu’il dispose de moyens assez importants pour croire qu’il lui est possible, aujourd’hui, de faire descendre sur terre, la Jérusalem Céleste de l’Utopie salvatrice hébraique traditionnelle et à laquelle fait référence le salut mytique de »Demain à Orshalim ».
Leurs limites, la bande à Ghanouchi, ils viennent de s’en rendre compte, au niveau international, en s’appercevant qu’ils ne sont que des petits agents corvéables et changeables à merci, selon les interêts de leurs maîtres.
Quant à leurs limites au niveau national, la Révolution Tunisienne qui a libéré l’information, est entrain de les dévoiler, en les transformant en spectacle auquel on assiste chaque soir, ahuri, face au niveau intellectuel, plus que médiocre de ceux qui croient qu’ils nous gouvernent en se prenant pour des hommes d’Etat.