Réprimer toutes ses pulsions peut avoir des effets néfastes, Freud l'avait déjà suggéré. Cette méta-analyse publiée dans la revue Health Psychology confirme cette idée de l'effet de l'auto-répression sur le risque de différentes maladies, qualifiables de « maladies somatiques ». Cancer, hypertension et autres maladies cardiovasculaires, ces scientifiques de l'Université de Jena, suggèrent à partir de 22 études portant sur près de 7.000 personnes qu'une intériorisation systématique de son anxiété ou autres émotions est certes associée à une image de « self control » mais aussi à un rythme cardiaque plus élevé.
Très peu de recherches ont été menées sur l'association entre self-repression ou intériorisation et maladies somatiques. Cette méta-analyse a porté sur 22 études portant sur l'association entre la capacité à réprimer ses émotions et l'incidence du cancer, des maladies cardio-vasculaires, de l'asthme et du diabète et portant sur un total de 6775 participants.
L'analyse révèle, pour les sujets qui répriment leurs émotions, dont leur anxiété, un risque plus élevé d'être atteint de l'une des maladies étudiées, et,
· en particulier de cancer (LogOdds (probabilité du diagnostic): 0,41)
· d'hypertension (LO : 0,59) et de maladie coronarienne
· Les résultats obtenus pour les maladies cardio-vasculaires en général, la crise cardiaque, l'asthme ne sont pas significatifs.
L'analyse confirme ainsi une association significative entre la répression de ses émotions et le cancer et l'hypertension. A noter, une récente étude publiée dans la revue Brain, Behaviour and Immunity montrait qu'un peu de nervosité n'est pas mauvais pour la santé !
Source: Health Psychology doi: 10.1037/a0026257 Sep 2012The costs of repression: A meta-analysis on the relation between repressive coping and somatic diseases (Visuel © Minerva Studio - Fotolia.com)
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