Les dernières réflexions sur la semaine # 16

Les cadeaux sont déballés, les tourtières avalées, les quelques verres de trop digérés et votre humble serviteur a retrouvé accès à l’internet. Voici donc les dernières réflexions sur l’avant-dernière semaine d’activités dans la NFL.
Une équipe bâtie par le repêchage : J’essaie habituellement de ne pas trop vous accabler avec mon équipe lors de la rédaction de cette chronique, mais avec la qualification des tigrés dimanche dernier, quelques mots sont de mises. D’abord, il faut féliciter l’unité défensive, seule responsable de la victoire de dimanche. Au cours des 7 dernières rencontres de l’équipe, le groupe dirigé par Mike Zimmer n’a concédé qu’une moyenne de 11 points par affrontement à leurs adversaires. Les Broncos ont pris les devants pour le nombre de sacks réussis cette semaine, sauf que la beauté de la chose à Cincinnati, c’est que l’équipe n’a presque pas besoin de blitzer pour appliquer de la pression. Ceci permet une couverture de passe étanche qui peut bénéficier des erreurs de QB adverses trop pressés. Le groupe de défenseurs a aussi montré dimanche qu’il ne rechigne pas du tout le jeu physique. C’était une vraie bataille de l’AFC Nord contre Pittsburgh, les contacts étaient très solides, mais à la fin, c’est la défensive rayée qui est restée debout. Logiquement, Cincinnati ne devrait pas veiller tard en séries, surtout qu’ils devront probablement se rendre à Foxboro, mais si la défensive continue de jouer de la sorte, on ne sait jamais….
L’autre endroit où les Bengals ont fait un virage à 360 degrés, c’est au repêchage. Eux qui étaient la risée de la ligue, les voici maîtres du draft et ils en récoltent aujourd’hui les fruits. Dans l’imaginaire populaire, ce sont les sélections d’Andy Dalton et AJ Green l’an dernier qui illustrent le mieux ce renouveau. Il date cependant d’un peu plus longtemps et des contributeurs clés comme Jermaine Gresham (TE), Carlos Dunlap (DE), Leon Hall (CB), Andrew Whitworth (LT) ou Rey Maualuga (LB) en sont la preuve. Cependant, ce qui sépare les Bengals du lot, ce sont les succès obtenus dans les tours médians. Le DT vedette Geno Atkins fut cueilli en 4e ronde de l’encan 2010. Parmi les autres morceaux importants de la dominante ligne défensive repêchés tard figurent le DE Michael Johnson (3e ronde) et les DT spécialistes contre la course Domata Peko (4e ronde) et Mike Sims (3e ronde). La tendance semble s’être poursuivie le printemps dernier grâce aux jeunes WR Mohammed Sanu (3e ronde) et Marvin Jones (5e ronde) ainsi qu’à l’agent libre non repêché devenu LB partant Vontaze Burfict. Plus que tout autre facteur, ce sont ces succès lors de l’encan annuel qui permettent aux fans des Bengals de savourer les bons moments actuels et d’espérer que ceux-ci se poursuivent sur une longue période.
Du respect pour les Cowboys : Une des traditions récentes du mois de décembre dans la NFL consistait à l’effondrement annuel de Tony Romo et des Cowboys de Dallas. Après la dégelée subie à l’action de grâces américaine et avec un calendrier difficile à venir, tous les ingrédients semblaient en place pour un autre effondrement étoilé. Sauf que les choses ne se sont pas déroulées ainsi. Soudés par la tragédie et menés par un Tony Romo en voie de faire mentir ses détracteurs (dont l’auteur de ces lignes), les Boys se sont illustrés en fin de match pour venir à bout des Bengals et des Steelers. Ils semblaient en voie de tout gâcher dimanche dernier contre les Saints, avant de montrer leur caractère et revenir dans le match avec 2 touchés en fin de rencontre. En prolongation, la défensive a réussi un gros jeu, mais le destin (et Jimmy Graham) leur a envoyé une autre balle courbe au visage et les Saints l’ont emporté. N’empêche que le panache affiché par America’s Team durant ce mois fatidique pour eux inspire le respect et je leur souhaite même qu’il soit récompensé par une place dans la grande danse de janvier dimanche soir.
L’année des records : La célébration du record de Calvin Johnson fut aussi brève que le buzz entourant sa poursuite de la marque de Jerry Rice. Mégatron a fondu sur le record a une telle vitesse que nous avons à peine eu l’occasion de s’interroger sur ses possibilités de battre la marque. Adrian Peterson a emprunté sensiblement la même route que son adversaire des Lions et ce ne sont que ses exploits récents qui font penser que le record de Dickerson pourrait tomber. Peu importe ce qu’il fera dimanche, le retour de Purple Jesus d’une grave blessure qui laissait planer des doutes sur la suite de sa carrière est exceptionnel. En fait, les accomplissements tant de Johnson que de Peterson sont dignes de mention, sauf qu’ils relancent le débat sur l’impact des nouvelles règles sur l’offensive dans le football professionnel. Voir 2 records offensifs quasi-intouchables tomber la même année nous annonce probablement un cycle où l’aspect offensif sera nettement plus à l’avant-plan dans la NFL. C’est nécessaire (la sécurité des joueurs est un élément non-négociable), mais il faudra en tenir compte dans l’appréciation des records modernes. Un peu comme le record de 92 buts de Wayne Gretzky a été accompli à une époque où les gardiens étaient ridiculement poches, ceux de Johnson et peut être Peterson sont un peu le produit d’une époque très défavorable au jeu défensif.
Les Texans en difficulté : Autre semaine, autre performance peu inspirée des Texans, celle-là se terminant par une défaite face aux surprenants Vikings. Au cours du dernier mois, les représentants de la ville de la NASA n’auront disputé une bonne rencontre qu’à une seule occasion, soit leur victoire contre Indianapolis. A part cela, tant dans leur victoire pénible contre les minables Jaguars que dans leurs défaites à Foxboro et contre Minnesota, la manière est drôlement plus inquiétante que le résultat. Matt Schaub ne donne pas l’impression d’un QB capable de se mesurer aux Brady et Manning de ce monde tandis que les problèmes cardiaques d’Adrian Foster, apparemment sous contrôle, ne sont pas rassurants. De plus, la défensive ne domine plus comme tôt en saison et les adversaires des Texans entreprendront les séries en sachant qu’ils peuvent mettre des points au tableau contre Houston. Le match contre les Patriots n’avait pas l’importance qu’on lui a accordé à mon avis. Cependant, la tendance du dernier mois n’est vraiment pas favorables aux têtes de vaches et me font dire qu’ils ne veilleront pas tard en séries.
On se laisse sur les dernières félicitations de la semaine qui vont aux Colts d’Indianapolis. Voici une formation qui a joué du football inspiré toute la saison et la raison principale pour laquelle ils l’ont fait est inspirante pour nous tous. Voici dont une qualification pour les séries aussi imprévue que rafraîchissante