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Allemagne : l’Union Européenne est le problème

Publié le 27 décembre 2012 par Copeau @Contrepoints

En Allemagne, des voix influentes continuent de s'élever contre l'Union Européenne.
Par Richard North, depuis Bradford, Royaume Uni.

Allemagne : l’Union Européenne est le problème

Son nom ne vous dira certainement rien. Né au sein d’une famille juive polonaise de parents ayant survécu aux camps concentrationnaires nazis, Henryk M. Broder, de nos jours naturalisé Allemand, exerce les métiers de journaliste et d’écrivain, et est une figure influente et respectée dans les médias d’Outre-Rhin.

D’après ses dires, la déchirure actuelle de l’Union européenne est significative. Nous assistons, selon lui, aux derniers jours de cette communauté, non pas d’un point de vue physique mais philosophique et métaphorique. Dans la continuité du travail de Karl Kraus qui publia en 1922 son œuvre magistrale Les derniers jours de l’humanité, « les derniers jours de l’Europe » semblent arriver.

Son écrit commence par un proverbe russe : « Il n'est point de femmes moches, seulement pas assez de Vodka » afin d’insinuer qu’il faut être ivre pour trouver aujourd’hui un mérite à cet ensemble européen. Mais Vodka ou pas, les vilaines restent vilaines.

Broder pense que la remise du dernier prix Nobel de la paix est une "idée stupide", pas si différente de celle qui permit au parti communiste de l’Union soviétique de s’auto-congratuler pour avoir contribuer à la paix et à la sécurité en Europe et dans le Monde.

Compte tenu de son expérience personnelle durant les premières années de sa vie en Pologne, il souffre dorénavant d’une légère allergie pour le mot paix : "Non pas du fait que je sois pour la guerre, mais parce que la ‘paix’ est un alibi commun qui justifie tout barbarisme. Le mur de Berlin avait été construit dans le dessein de produire et préserver la paix, sa construction était par conséquent inévitable." Aujourd’hui, on dirait qu’il n’y avait pas d'autre alternative.

Pour Border, l’UE est la tentative la plus redoutable depuis la fin de l’ère communiste visant à proscrire les droits civiques des citoyens et à dé-démocratiser les sociétés. L’UE ne résout pas les problèmes, c'est le problème.

On voudrait nous faire croire encore et encore qu’il n’existe pas d’autre alternative que cette union, que l’effondrement de celle-ci signifierait la fin de la prospérité, et la résurgence d’antagonismes passés. Concrètement, cela signifie que nous devons faire confiance aux mêmes individus qui ont conduit l’ensemble à sa décadence.

Si un médecin nous enlevait l’appendice au lieu des amygdales, pourrions-nous lui donner une seconde chance, demande Broder, tout en répondant à sa propre question par la négative. Pourtant, quand il s'agit de l’Europe, nous le faisons malgré tout car nous n’avons pas d’autres choix. Il n’y a pas d’alternative. Donc nous persévérons, non pas parce que nous sommes convaincus que cela est juste, mais parce que nous avons passé le point de non retour.

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Sur le web.
Traduction : Barem/Contrepoints.


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