Incarcéré depuis le 20 mars à la prison de Béziers ( Hérault), Jean-Michel Bissonnet est maintenu en détention pour les nécessités de l'enquête sur le meurtre de son épouse Bernadette le mois dernier. Rendant sa décision cet après-midi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier a suivi les conclusions de l'avocat général.
Cet homme d'affaire a été accusé par Meziane Belkacem, le meurtrier présumé de son épouse, d'avoir commandité le meurtre en échange du versement d'une somme de 30000 euros. En revanche, selon la thèse de Jean-Michel Bissonnet, le jardinier de la maison serait venu demander de l'argent à son épouse et cela aurait mal tourné.
A ce stade de l'enquête, les deux versions semblent crédibles, c'est pourquoi de nombreuses investigations seront encore nécessaires pour démêler le vrai du faux et notamment pour retrouver l'arme du crime et la télécommande du portail de la somptueuse villa des Bissonnet à Castelnau-le-Lez ( Hérault).
Selon Me Bertrand et Me Darrigade, les avocats de Jean-Michel Bissonnet, la thèse évoquée par Meziane Belkacem ne tient pas debout. D'une part il n'existe selon eux aucun témoignage d'une éventuelle mésentente dans le couple. En outre, compte tenu des revenus très confortables des Bissonnet, le mobile financier ne tient pas. Enfin, il a été établi que le soir du 11 mars, Jean-Michel Bissonnet a quitté sa réunion du Rotary Club entre 21 h 52 et 21 h 55 et a alerté les secours à 22 h 03, ce qui rend quasiment impossible la possibilité de dissimuler des indices compromettants. Notons pour conclure que le père de Bernadette Bissonnet soutient son gendre depuis le début.
Via Midi Libre
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