Du Vent dans mes Mollets // De Carine Tardieu. Avec Agnès Jaoui et Denis Podalydès.
La réalisateur de certains épisodes de Famille d'Accueil et de La Tête de Maman débarquait avec Du Vent dans mes Mollets, une toute nouvelle comédie dramatique. Pour en mettre une couche
supplémentaire, nous pouvons parler de la présence de l'horripilante Agnès Jaoui, tête à claque du cinéma phrase ou encore de Denis Podalydès, un peu noeud noeud sur les bords. Le problème de Du
Vent dans mes Mollets c'est les adultes. Les enfants, à l'air libre, ils sont drôles et vivants. Ils apportent même au film un petit truc qui fait que cela fonctionne. Dès qu'apparait leurs
parents tout s'enfonce et nous plonge alors dans cet amas de niaiseries sans saveur. Un peu comme apprécier une petite salade verte sous vide. Alors que la brise enfantine de ce film était
agréable, le reste m'a complètement glacé les mollets. Malheureusement. Ce n'est pourtant pas faute d'essayer, notamment au détour de quelques petites séquences musicales bourrées de références
(notamment de La Boum) mais rien ne fonctionne vraiment, sauf la partie autour des enfants, parlant crûment (il fallait quand même oser faire dire à une petite fille "Sucer des bites").
Prise en sandwich entre des parents qui la gavent d'amour et de boulettes, Rachel, 9 ans, compte les minutes qui la séparent de la liberté. Jusqu'au jour où son chemin croise celui de
l’intrépide Valérie.
Mais Du Vent dans mes Mollets pâti dans un premier temps de son scénario, assez élagué et peu élaboré. L'histoire aurait pu être plus sympathique si elle n'avait pas décidé d'autant s'éparpiller
dans un gloubiboulga pas très digeste. Et puis il y a Agnès Jaoui, qui tend encore une fois la joue pour la lui gifler. Je ne comprends pas comment les producteurs peuvent encore donner des rôles
à une actrice aussi navrante et donnant au spectateur la névrose. Denis Podalydès n'est pas nécessairement quelqu'un de mauvais mais associé à Agnès Jaoui il tend un bâton pour lui fesser
l'arrière train. Car tout au long du films ils vont enchainer les prestations douteuses dans un film qui n'arrive même pas à se situer alors que la mise en scène est proche du néant. La faute à
Carine Tardieu qui a encore dans l'esprit la réalisation de cette série douteuse de France 3 (qui continue de cartonner… malheureusement). Mais là n'étant pas le sujet, la pauvre ne sait pas
vraiment quoi faire de son script, jouant alors aux petits ajouts modernes (le split screen, la musique, …).
Derrière ces gargarismes visuels se cache alors peut être un début de bonne chose. Les enfants offrent une belle composition et permettent surtout à Du Vent dans mes Mollets de ne pas ennuyer le
spectateur. Car le surplus de musiques chantant comme un merle au petit matin un dimanche (tout pour nous mettre du mauvais pied) n'aide clairement pas à apprécier le film à sa juste valeur. Si
tant est qu'il en avait une, une juste valeur. Navrant est surement le mot, et pourtant je sais que j'ai beaucoup aimé l'humour potache qui entour les enfants et qui permet au film de se lâcher
un bon coup. Le côté cru était également apprécié, très français dans le genre d'ailleurs mais joué avec classe. Du Vent dans mes Mollets ne parvient jamais à devenir le petit film qu'il aurait
pu être, surement avec un casting d'une autre envergure et une personne capable de réaliser cela avec finesse sans trop en faire dans la caricature et les niaiseries.
Note : 3/10. En bref, alors que Du Vent dans mes Mollets aurait pu être un bon petit film il finit par agacer avec une Agnès Jaoui toujours aussi tête à claque et une mise en
scène dissoute dans un gloubiboulga d'effets de style plus dégueulasses les uns que les autres.