Cogan : Killing Them Softly // De Andrew Dominik. Avec Brad Pitt, Ray Liotta et Richard Jenkins.
J'aime bien Brad Pitt, c'est un très bon acteur, mais ce que je trouve dommage avec elle c'est que ces derniers temps il enchaine les films où il arbore une religieuse moustache, ou un bouc, lui
donnant un air pincé trop sérieux. Ou alors un air de gros dur façon Florent Pagny et son veston en cuir gueulant pour ne pas payer ses impôts. Mais ça c'est une autre affaire. Cette fois on
retrouve donc un Brad Pitt inspiré dans sa prestation, dans un film peu inspiré par une histoire déjà vu et molle du genou. Adapté du roman de George V. Higgins il a fallu faire appelle à Andrew
Dominik, le réalisateur du bon L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford avec aussi Brad Pitt. Si la mise en scène était plutôt bonne dans son ensemble (notamment les scènes d'action
du film que j'ai trouvé esthétiques), le reste manquait terriblement d'ingéniosité. J'ai trouvé ce film noir assez décevant dans le sens où il ne tente pas de nous mêler à une histoire plus
agréable. J'ai déjà vu tellement de polar que pour me surprendre il fallait plus que Andrew Dominik et Brad Pitt.
Lorsqu’une partie de poker illégale est braquée, c’est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables. Mais
entre des commanditaires indécis, des escrocs à la petite semaine, des assassins fatigués et ceux qui ont fomenté le coup, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d’une situation qui
dégénère…
L'histoire était quand même assez mal fichue. Je ne sais pas vraiment où le scénario voulait réellement aller mais je me suis ennuyé. Le film met beaucoup de temps à démarrer et c'est surement sa
plus grosse erreur. J'ai même appris que beaucoup de gens quittaient la séance avant même la fin du film. Je trouve ça assez dommage dans le sens où finalement la seconde partie du film, plus
énergique était bien plus passionnante. Surtout qu'elle permet de mettre avant le personnage de Brad Pitt passant presque inaperçu durant la première partie du film. Ray Liotta également n'était
pas mauvais. Finalement, on se rend compte que Killing Them Soflty aurait surement pu être un film plus intéressant si seulement le scénario n'était pas aussi lancinant. J'en ai marre des films
qui veulent péter plus haut que leurs fesses alors qu'ils n'en ont même pas l'envergure. Cela se ressent avec Killing Them Soflty. On voit que c'est un film qui veut se faire mousser par la
critique, surtout quand l'on prend un acteur aussi bon que Brad Pitt dont le talent n'est plus à démontrer.
Et le caméléon du cinéma, qui change de registre comme Florent Pagny de veste de cuir, reste ces derniers temps bloqué dans un genre beaucoup trop filiforme. Il est temps pour l'acteur de
retrouver sa jeunesse et notamment son air de gentleman (comme cela pouvait être le cas avec Mr & Mrs Smith). J'aurais tellement le retrouver dans un film grand public, mais malheureusement
il ne semble pas décidé à changer cela. J'en n'attendais pas non plus grand chose, mais le côté ultra bavard n'aidait pas du tout à apprécier tout ce que l'on nous met sous le nez. Au final j'ai
plutôt eu l'impression de faire une bonne grosse sieste après avoir trop manger. Ce film est donc une déception, une des rares dans la carrière du très bon Brad Pitt (je sais que je ne taris pas
d'éloges sur l'acteur mais il mérite mieux que ce choix douteux : même si je peux comprendre qu'il ait tenté de faire confiance à Andrew Dominik).
Note : 4.5/10. En bref, polar décevant. Malgré un Brad Pitt au top et une mise en scène inspirée.