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Rose ou bleu ?

Publié le 31 mai 2007 par Croquemadame
Question classique quand le bidou s’arrondi et qu’il faut commencer à réfléchir à la couleur de la layette, mais quand on vient à peine d’apprendre que l’on est enceinte, c’est une autre affaire ! Enfin… plus maintenant, du moins en Grande Bretagne où les futures mamans peuvent découvrir le sexe de leur enfant six semaines après le début de leur grossesse grâce à des tests ADN vendus sur internet.
Achetez un kit ADN, grâce auquel vous prélevez une goutte du sang de la future maman. Un peu comme on pique le doigt de papi pour mesurer son diabète. Déposez la goutte dans le logement du kit prévu à cet effet.
Renvoyez le tout à la société américaine DNA Worldwide qui va rechercher la présence du chromosome Y, dont seul les garçons sont porteurs, et le tour est joué. 280 euros en version normale ou 350 euros en version illico presto pour avoir le résultat sous 4 jours en ligne sur la toile. Vous en aurez pour votre argent ! La société affirme que le test "Pink or Blue" serait fiable à 99%.

Avant, les futurs parents pouvaient, s’ils le désiraient, découvrir le sexe de leur bébé lors de la seconde écographie qui était une étape majeure de la grossesse. C’était aussi l’examen clé pour le dépistage des malformations fœtales. Elle se pratique entre la 21ème et la 24ème semaine d'aménorrhée. Le fœtus est alors totalement formé et l’on peut – aussi – voir sur l’écho le sexe du bébé.
Tout ceci est bien joli, si l’on vit au pays des bisounours et qu’effectivement, il ne reste plus qu’à réfléchir à la couleur de la tapisserie de bibou. Mais, s’il faut penser à un avortement thérapeutique… La suite est bien triste. Mais pas seulement. La commercialisation de ce test a provoqué de nombreuses réactions. La pratique discriminatoire des avortements en fonction du sexe existe ! Et ce kit pourrait y participer.
Les militants anti-avortement se soulèvent, ce kit pourrait permettre aux couples qui le désirent de choisir le sexe de leur enfant en avortant.
Mais sans être contre l’avortement, on peut par exemple s’inquiéter du sort des futures petites filles en Indes, où elles sont encore trop souvent considérées comme problématiques. Pas moins 10 millions de bébés de sexe féminin auraient été avortés au cours des 20 dernières années.
Les spécialistes jugent acceptable cette pratique pour dépister une maladie génétique grave liée au sexe comme l'hémophilie ou la myopathie, mais l’estiment inacceptable si c'est pour éliminer un enfant dont le sexe ne convient pas.
Moi, je vais laisser choisir la cigogne…
Par Céline Bousquet
Source : le Journal de la Génétique

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