La liste des personnes qui quittent la FFAB s'allonge avec les mois. Si le phénomène n'est pas surprenant en soi, il est en revanche significatif, car ceux qui partent, qu'ils soient jeunes ou anciens, sont des enseignants de qualité. Aujourd'hui c'est Léo Tamaki. Qualifié longtemps d'espoir montant de l'aïkido français, il a su prendre aujourd'hui une décision délicate qui va l'obliger à se lancer "sans filet".
Léo Tamaki (vous trouverez des interviews de lui sur ce blog) est assurément un grand communicant, comme a pu l'être Chirstian Tissier à son époque. Mais c'est aussi un surdoué des arts martiaux grâce à ses années d'études au Japon auprès des grands maîtres. Il continue d'ailleurs d'aller au Japon et d'inviter les senseï les plus prestigieux. Il organise la Nuit des Arts Martiaux Traditionnels (NAMT) et l'Aïki Taïkaï de Paris. Il fait un travail de titan pour dépasser les clivages et laisser tous les passionnés s'exprimer pleinement, que ce soit en aïkido où dans les budo en général.
Les aïkidoka belges que je connais bien dans les deux grandes fédérations de notre petit pays ne s'y sont pas trompés. Ils l'ont surnommé "le Tamura/Tissier de sa génération". Certes ce genre d'appellation amicalo-humouristique non contrôlée n'est pas bon pour l'ego, mais elle montre bien une chose : le sentiment qu'éprouve les pratiquants à son contact. Son départ de la FFAB est un signe très fort et une erreur de la part de cette fédération qui aurait dû tout faire pour le garder en son sein et le mettre en avant. C'est à présent trop tard.