
L'oeuvre de l'artiste invite sans doute les passants à lever les yeux au ciel, à leur faire prendre conscience de la vacuité du lieu et à les inciter à encourager le projet de construction des tours Duo sur la friche située de l'autre côté du bd du Général Jean Simon.
L'art deviendrait-il ainsi le support d'une insidueuse action de conditionnement psychologique destinée à renforcer l'adhésion aux choix urbanistiques de la mairie de Paris dans le secteur Masséna-Bruneseau et à faire adopter par les élus les colossaux investissements liés à l'aménagement du site ( reconstruction des silos à ciment CALCIA et restructuration de l'échangeur du périph' ) ?
L'oeuvre installée dans l'espace public n'est en tout cas pas innocente, qu'elle soit miroir ou signalétique des ambitions politiques. A quelques centaines de mètres des rochers volants, sur l'avenue de France, une autre réalisation cyclopéenne de la mairie : les 10 blocs de pierre de la place Robert Antelme qui symbolisent sans doute l'écrasement de toute contestation citoyenne concernant la ZAC Paris Dérive Gauche.
Les Parisiens seront-ils autorisés à payer ces merveilles au lance-pierre ?
