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La saison 2012 en 10 jeux

Publié le 02 janvier 2013 par Sixverges
La saison 2012 en 10 jeux
Les Vikings et les Colts devaient patauger dans les bas fonds tandis que les Eagles devaient être de sérieux prétendants aux grands honneurs. Encore une fois, la saison de la NFL fut imprévisible et a déjoué nos prévisions. Voici les 10 moments qui ont marqué cet automne de football.
10 ) Des suspensions qui font mal : Après le Madden Curse, devra-t-on parler du Super Bowl Curse? Peyton Manning n’a pas joué une minute de la saison où Indianapolis accueillait le Super Bowl avec le résultat qu’on connaît et que dire de la campagne des hôtes de l’événement cette année. Les Saints viennent de vivre la pire année de leur existence et croyez-moi, il y en avait pourtant eu des très laides avant! Ceux qui espéraient que le club survive aux suspensions de son personnel d’entraîneurs ont déchanté au même rythme que les fleurdelisés enchaînaient les défaites en début de saison. Le fond du baril a été atteint à la semaine # 3, contre les Chiefs qui avaient encore une certaine crédibilité à cette époque. En avance 24-6, l’ultra-poreuse défensive noire et or a accordé cette longue course de 91 verges à Jamaal Charles. C’était le début de la fin à N’Awlins, particulièrement pour l’unité défensive, une des plus pathétiques à n’avoir jamais foulé un terrain de football. En attendant, j’ai bien hâte de voir la réception que les fans des Saints réserveront à leur bourreau, Roger Goodell, lorsque celui-ci se déplacera dans le Bayou le 3 février prochain!
9 ) Interceptions coûteuses : Année après année, les Steelers représentent un prétendant sérieux pour atteindre le Super Bowl. Cette saison, des doutes envers leur vieillissante défensive laissaient craindre un effondrement. Effondrement il y a eu, mais ne blâmez pas l’unité de Dick Lebeau, première de la NFL. C’est plutôt l’attaque qui s’est tirée dans le pied, particulièrement en fin de saison. Blessé en partie parce que sa protection ne s’est pas améliorée, Ben Roethlisberger n’a jamais été le même quart à son retour au jeu. Lui qui a bâti sa réputation sur des poussées héroïques en fin de match a plutôt commis deux revirements coûteux directement responsables des défaites à Dallas et contre les Bengals. C’est donc Cincinnati qui sera des séries tandis que les Steelers sont déjà en vacances.
8 ) Y-a-t-il un pilote dans l’avion? : Souvent, des meneurs clairs ressortent du lot et à l’aube des séries, des favoris clairs émergent. 2012 aura fait exception à cette règle, tous les favoris connaissant une saison en montagnes russes. Il y a bien les Falcons qui ont cumulé une bonne fiche et qui ont été constants toute l’année, mais leurs victoires sont sans panache et je ne connais pas grand monde qui parierait sa maison sur eux en séries. Les Bears ont débuté sur les chapeaux de roue, ce qui n’a que rendu leur débâcle plus spectaculaire. Idem pour les Ravens qui ont aurons au moins la chance de jouer en janvier. Houston a longtemps eu l’air de l’équipe à battre, mais ils se sont fait écraser en Nouvelle-Angleterre il y a un mois et ils ne semblent pas s’en être remis. Les Pats alors? Peut-être, mais ils ont suivi leur performance impressionnante contre les Texans en se faisant torcher contre San Francisco qui ont eux-mêmes subi le même sort contre Seattle par la suite. Donc, qui est le roi de la montagne présentement? Denver est sur une lancée, mais elle fut essentiellement gonflée par des victoires sur des clubs de second ordre, le Pack vient de perdre contre les Vikings, donc qui? Bien difficile à dire si vous voulez mon avis. Chose certaine, la course au Lombardi ne manquera pas d’intérêt!
La saison 2012 en 10 jeux
7 ) NFL, voici RGIII : Les Peaux Rouges ont donné un bras et une jambe aux Rams lors du dernier repêchage pour avoir la chance de repêcher Robert Griffin III. A l’époque, plusieurs trouvaient le prix payé élevé. Aujourd’hui, ça semble presque une aubaine. Le 3e du nom n’a pas mis de temps à impressionner la planète NFL, amassant 320 verges et 2 majeurs dès sa sortie inaugurale contre les Saints. Cet élan ne s’est jamais estompé et RGIII a allié sens du spectaculaire et résultats concrets et a contribué à redresser une franchise moribonde et à les mener jusqu’au titre de section. Il faut aussi glisser un mot sur l’autre recrue marquante dans la capitale américaine, soit le porteur de ballon Alfred Morris, dont la saison de rêve a connu une fin marquante avec sa prestation sensationnelle face aux Cowboys dimanche dernier.
6 ) Du mauvais théâtre sur Broadway : C’était pourtant prévisible. La venue de Tim Tebow dans la grosse pomme, avec un coach comme le gros Rex, dans un vestiaire comprenant déjà des « personnalités » comme Antonio Cromartie et Santonio Holmes était destinée à devenir une mauvaise comédie. En ce sens, le NYJ n’a pas désappointé. Le cirque a débuté dès le camp d’entraînement, s’est poursuivi toute l’année avec une valse de commentaires anonymes anti-Tebow, a grimpé d’un cran lorsque le Messie fut ignoré comme remplaçant de Sanchez et ne semble pas vouloir prendre fin. Plus grave que tout, il s’est concrétisé sur le terrain avec nombre de performances gênantes. Le summum du ridicule a été atteint à l’action de grâces américaine, les Jets subissant une raclée face à leurs éternels rivaux de Boston, dérouillée marquée par l’embarrassant Butt Fumble de Mark Sanchez. D’ailleurs, le # 6 termine la saison complètement mêlé et il est bien difficile de l’imaginer revenir comme meneur des verts l’an prochain. L’autre équipe de New York, les Giants, n’a certainement pas sauvée la mise, s’effondrant en fin de saison avec du jeu non inspiré et plutôt gênant pour des champions en titre. Chose certaine, si les journalistes se sont régalés, ce ne fut pas une bonne année pour les amateurs de football de Gotham!
5 ) Tragédies hors-terrain : Dans une ligue comportant sa très large part de « moineaux », lorsque les nouvelles quittent le gridiron, c’est rarement bon signe. A ce chapitre, 2012 fut une des plus mauvaises années depuis longtemps et les malheurs ont débuté tôt. En effet, dès la semaine 3, ayant appris le décès de son frère le matin du match, le WR Torrey Smith des Ravens a livré la performance de sa vie contre les Patriots. Le malheur a aussi frappé fort à Kansas City et Dallas, chaque formation perdant un coéquipier dans des circonstances tragiques quelques heures avant un match. Les 2 formations ont répondu avec émotion, livrant des performances inspirées sur le terrain. L’impact du suicide (précédé du meurtre de sa copine) de Jovan Belcher fut d’ailleurs ressenti à travers toute la ligue, plusieurs joueurs arrivant à la conclusion qu’il était plus sage de remettre leurs fusils aux autorités.
4 ) La course aux records : Pourtant, ni Adrian Peterson, ni Calvin Johnson n’avaient débuté la saison sur les chapeaux de roues. Mais lorsqu’ils ont trouvé leur vitesse de croisière, attention, ce fut phénoménal. Johnson n’a pas battu le record de l’immortel Jerry Rice, il l’a pulvérisé par plus de 100 verges. Il n’a pas atteint le 2000 verges, mais dans son cas, ça ne pourrait être que partie remise (quoiqu’il serait peut-être plus profitable pour les Lions de diversifier leur attaque). Quant à Peterson, je manque de superlatifs pour décrire sa saison. Il ne lui aura manqué qu’un minuscule 9 verges pour rejoindre Eric Dickerson, sauf qu’il pourra se consoler en ayant relevé le très improbable défi de mener les Vikings au tournoi éliminatoire. Si la définition « joueur le plus utile » veut encore dire quelque chose, ce sera lui qui sera MVP. Sinon, il faudra stopper l’hypocrisie et renommer l’honneur « quart-arrière le plus utile ». Pensez-y. Pour se qualifier en séries, Minnesota a du remporter ses 4 derniers matchs, contre des adversaires d’aussi fort calibre que Chicago, Houston et Green Bay. Dans ces 4 rencontres, All Day a amassé 651 verges et 4 touchés. Hallucinant!
La saison 2012 en 10 jeux
3 ) Le Shérif est de retour : Personne ne doute des habiletés de Peyton Manning, mais plusieurs questionnaient sa condition physique après qu’il eut raté une saison complète en raison de 4 interventions chirurgicales au cou. D’autant plus que le # 18 allait devoir s’adapter à un nouvel environnement dans les montagnes Rocheuses, sans WR établi en plus. Si son premier match contre Pittsburgh fut concluant, la suite le fut moins et les murmures prenaient de l’ampleur à chaque défaite. Jusqu’au 15 octobre. En plein lundi soir, Manning et les Broncos retraitèrent au vestiaire en recul de 24 points après une première demie atroce et une fiche peu glorieuse de 2-4 pointait à l’horizon. Puis, Peyton est redevenu Peyton. Denver a inscrit 5 touchés, complété la remontée la plus spectaculaire de l’histoire du club et ils n’ont pas perdu depuis. Manning est maintenant considéré un sérieux candidat au titre de MVP et les Broncos rêvent légitimement au Super Bowl!
2 ) Chuckstrong : Tous entretenaient une certaine curiosité par rapport aux débuts d’Andrew Luck dans le sport professionnel, mais les attentes n’étaient pas élevées à Indianapolis. Dès sa première sortie, le prodige lança 3 ballons dans les mains des Bears et les pronostics semblaient confirmés. Puis, fin septembre, l’entraîneur-chef Chuck Pagano fut diagnostiqué pour de la leucémie. Ce dernier commence immédiatement les traitements et Bruce Arians prend les rênes de l’équipe. Portés par l’émotion, les Colts renversent les puissants Packers à la suite d’une spectaculaire remontée qui se concrétise sur un catch de Reggie Wayne avec 35 secondes à jouer. Indianapolis n’a jamais cessé de surfer sur cette vague émotive, que ce soit l’instant d’un discours de leur coach dans le vestiaire ou pour d’autres remontées invraisemblables. Résultat : contre toute attente, les Colts seront des séries, Chuck Pagano sera sur les lignes de côtés dimanche et ce qui a débuté par une maladie atroce est devenu la plus belle histoire de l’année dans la NFL.
1 ) Faux arbitres, fausse victoire : C’est fou ce qu’on oublie vite, mais le seul sujet de conversation en septembre n’avait aucun lien avec les performances des joueurs sur le terrain. Les arbitres de remplacement, plus précisément les gaffes des arbitres de remplacement occupaient toute la place. La NFL s’entêtait à dire que tout allait bien jusqu’à ce que la seule conclusion possible survienne, soit qu’une décision d’un zébré soit directement responsable du résultat d’une partie. C’est arrivé en plein Monday Night Football, et ce sont les Packers qui en furent les victimes. L’œil au beurre noir fut gigantesque pour la NFL et quelques jours plus tard, les vrais arbitres étaient de retour, salués par des ovations! Ovationner un arbitre, ça va contre tous mes principes!!! Au moins, Green Bay sera malgré tout de la danse de janvier (sauf qu’ils auraient eu un bye au premier tour n’eut été du vol) tandis que personne ne pourra accuser les Seahawks de ne pas y figurer de façon légitime.
Et vous, qu’avez-vous retenu de cette saison 2012?

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