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Bientôt la nuit des Quadrantides

Par Memophis


небо звезды Квадрантиды  метеорный поток c радиантом

  © Photо: ru.wikipedia.org/Brocken Inaglory/сс-by-sa 3.0

La nuit du 3 au 4 janvier nous offira un spectacle merveilleux : l'essaim des Quandrantides, le premier essaim d'étoiles filantes de l'année. Dans la partie nord de la sphère céleste on pourra observer comment des météores la traverseront quelque deux fois par minutes étincellant pendant quelques instant et en s'éteignant aussitôt. Il y a une croyance d'après laquelle la résolution faite en ce moment s'accomplira obligatoirement.

Les météores d'un même essaim paraissent venir en éventail d'un seul point de la sphère céleste. Ce point est situé dans l'ancienne constellation du Quadrant mural qui a donné le nom à l'essaim et qui existait à l'époque de sa découverte et a ensuite disparu. A présent cette zone du ciel fait partie de la constellation du Bouvier. Le terme météore désigne la traînée lumineuse produite par l'entrée dans l'atmosphère d'un corps extraterrestre, d'une comète. Ils se déplacent sur leur orbite pour traverser une fois par an celle de la Terre, explique Vladimir Sourdine, astrophysicien de l'Institut astronomique Sternberg de l'Univrsité Lomonossov de Moscou.

Quand les comètes s'approchent du Soleil une partie de leur matière se sublime en produisant des courants de poussière. Ces particules pénètrent l'atmosphère de la Terre à une vitesse de plus de 40 km/s et leur friction avec l'air produit la scintillation des météores. Aucune de ces particules n'atteint la Terre et ne menace ni les humains, ni les avions.

Plusieurs tonnes de matières de comète tombent sur Terre après chaque pluie de ce genre. Cette matière est retrouvée ensuite dans les glaciers antarctiques sous formes de minuscules boules brûlées. Ces traces nous apportent des connaissances précieuses sur la composition des abords lointains du système solaire où les comètes sont née. Selon Vladimir Sourdine, même les scintillations des météores représentent une grande valeur scientifique.

En se consumant dans l'atmosphère ces particules démontrent pas leur scintillation leur composition chimique. Les photos du spectre lumineux permettent d'établir la composition chimique de la poussière des comètes et, par conséquent, du corps dont elles proviennent.

Avant de se consumer dans l'atmosphère les particules de comètes traversent les orbites de l'ISS et de nombreux satellites. La pluie de météores laisse sur la coque des traces microscopiques. Les météores ne créent pas de problèmes graves, poursuit Vladimir Sourdine.

Aucun engin spatial n'a jamais été sérieusement endommagé par de petits météorites. Mais ils abîment les hublots, les vitres deviennent moins transparentes, les piles solaires commencent à produire moins d'électricité. C'est pourquoi il vaut mieux les éviter et positionner la station en sorte que le gros de poussières passent à côté.

L'intensité de la pluie des Quadrantides change d'année en année et il est difficile de dire combien forte elle sera cette année. La raison est dans la répartition irrégulière de la matière de la comète sur son orbite, explique l'astrophysicien Igor Volkov de l'Institut astronomique Sternberg.

D'habitude la densité de météore est particulièrement importante là où se trouvait le noyau de la comète. La Terre ne traverse pas toujours la même partie du courant de météores, mais des endroits tantôt plus tantôt moins denses. Lorsque la Terre et l'ancien noyau de la comète se rapprochent les pluies de météores sont les plus abondantes.

Tel a été le cas de l'essaim des Léonides, une autre pluie d'étoiles filantes, en 1966. Sa densité était telle qu'il y avait 30 scintillations par seconde. Ce phénomène, extrêmement rare d'ailleurs, est décrit dans tous les manuels.

Peu à peu les essaims des Quadrantides, des Léonides, des Perséides, des Géménides et d'autres pluies d'étoiles filantes dont on connaît une vingtaine au total faibliront. La Terre ramasse les poussières de comètes qui deviennent de moins en moins nombreuses après chaque nouvelle pluie. L'épuisement d'une pluie d'étoiles filantes s'étend sur des centaines, voire des milliers, d'années. Mais cela ne veut pas dire que nos descendants ne pourront pas admirer ce spectacle. Des comètes nouvelles s'approcheront du Soleil et perdront leur matière et, par conséquent, donneront naissance à de nouveaux essaims d'étoiles filantes.


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