Les sables bitumineux producteurs de pétrole sale

Les sables bitumineux, nouvel eldorado

L’état de l’Alberta, au Canada, est situé dans la moitié ouest du pays. Seule la Colombie Britannique le sépare de l’océan Pacifique.

Les ressources principales de l’Alberta sont l’exploitation des sols (pétrole et gaz ), la forêt, l’élevage et l’agriculture.

Cet état a le triste privilège d’être le berceau de la technologie qui a permis l’exploitation des sables bitumineux qui produira un pétrole considéré comme  »sale » vu les dégradations environnementales qu’elle génère.

Technologie hautement décriée mais qui, devant les enjeux financiers et économiques prometteurs, se développe à vitesse grand V.

L’Alberta est dépositaire de la plus ancienne forêt boréale au monde. Elle est le point focal d’un évolution de plus de 10 000 ans.

Sous ces latitudes inhospitalières, les arbres ne croissent que de quelques mètres par siècle.

Les sols tourbeux renferment un nouveau trésor qui attise les convoitises: Les sables bitumineux gorgés de pétrole.

C’est un mouvement géologique ancien qui a donné naissance à la plus grande réserve au monde.

Video: Morceaux de l’émission sur le gaz et le pétrole de schiste

La dégradation irréversible d’un environnement d’exception

L’ exploitation intensive de cette nouvelle manne a déjà détruit une surface de forêt boréale équivalente à la Belgique.

La production d’un baril de pétrole par la séparation des sables bitumineux de l’huile minérale nécessite trois tonnes de sable et des milliers de mètres cube d’eau chauffée au gaz naturel.

Le ratio d’énergie nécessaire pour produire un baril de pétrole est de 0,5 à 1.

Les eaux utilisées pour la séparation des sables bitumineux et du pétrole contiennent des produits chimiques, mercure et arsenic entre autres, à haute concentration. Elles sont stockées dans des bassins de rétention avant d’être traitées.

Le procédé de l’exploitation du gaz de schiste

Source: http://google.be

Ces concentrations sont tellement élevées et dangereuses que les sociétés exploitant les sites ont du installer des effaroucheurs pour éloigner les oiseaux. Pour ceux-ci, se poser est synonyme de mort immédiate.

Les bassins de rétention n’étant pas d’une étanchéité absolue, des fuites ont été constatées et ces eaux mortelles se retrouvent dans la rivière Athabasca, principale source d’eau potable de la région.

L’exploitation des sables bitumineux engendre cinq fois plus de CO2 que l’exploitation de pétrole traditionnelle. Ce qui fait du Canada l’un des plus gros pays émetteur de gaz à effet de serre.

D’un point de vue strictement financier et économique, l’exploitation des sables bitumineux peut s’avérer rentable bien que des doutes persistent à ce sujet.

Ceci à condition de ne pas y inclure la mutilation de sanctuaires qui, eux, n’ont pas de prix.