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Si j'étais Nazi...

Publié le 06 janvier 2013 par Didier Vincent

Incendie du hashtag

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Pour le réseau Twitter, la France avec ses 5 millions d'utilisateurs inscrits est une petite province. Ce nombre est à modérer grâce à cette fameuse loi de Pareto qui fonctionne ici très bien : 20% des twittos génèrent 80% du trafic.

Le hashtag est un mot ou une phrasé clé précédé du signe dièse #. Il fonctionne ainsi comme un hyperlien qui renvoie à tous les autres tweets le mentionnant.

Twitter a mis en place un outil, Twitter Trends, pour mettre en valeur les hashtags les plus utilisés du moment. C'est là où le bât blesse et c'est là aussi qu'on se rend compte que le Twitter français est un village facile à manipuler.

Sur Twitter Trends on trouve souvent des hashtags tu type : #Hollande, #Bieber, #M6, etc.. Depuis quelques mois, on y trouve aussi des hashtags nauséabonds, racistes, sexistes, homophobes. C'est effectivement inacceptable d'ouvrir sa page Twitter et de se trouver confronté quotidiennement à ce genre d'inepties. Pêle-mêle : #unbonjuif, #sijétaisnazi, #prénomdepute, #unbonnoir, #chezlesarabes...Tous ces hashtags étant suivis de bon mots provocants et volontairement choquants.

L'algorithme de Twitter établit un rapport temps/nombre de tweets pour qu'un hashtag arrive en Twitter Trends et donc accède à une visibilité nationale. Plus le hashtag est utilisé dans un laps de temps court, moins il faut de tweets pour le propulser en TT.

D'où, bien sûr, la facilité et la tentation de la manipulation afin de monter ces hashtags artificiellement dans les trends. La viralité est rendue possible par le faible nombre de tweets qu'il faut pour faire monter la mayonnaise. Si on remonte l'historique d'un tel hashtag, on se rend compte qu'il apparaît dans un nuage de tweets contemporains et non par un cheminement lent.

A l'origine, quelques comptes dit « influents » dans leur communauté qui, par des SMS, des messages directs, des effets « gourou » mettent en réseau les dizaines de tweets qui suffisent à amorcer le phénomène.

Une fois en Twitter Trends, la travail est fait. Ces hashtags pourris vont faire réagir la twittosphère par une floraison de tweets dégoûtés. Mais c'est justement ce tsunami réactif qui va maintenir le hashtag plusieurs heures dans cette visibilité.

Que Twitter soit un outil de communication transparent fait qu'il est pratiquement impossible à modérer en temps réel. La liberté d'expression est aussi un droit inaliénable.

Mais le problème, dans ce cas, est complètement différent. Il est dans la visibilité artificielle parce que manipulée de quelques hashtags. Ce n'est pas tant ce qui est dit sur Twitter qui est gênant que cette mise en tête de gondole de joyeusetés funestes. Il s'agit donc d'anihiler la montée de ces hashtags en TT plutôt que de réguler le contenu des tweets. Et cette toute petite contre mainulation changerait tout.


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