La pauvreté se généralise en Europe

La pauvreté arrive à grands pas, aidée par une fin d’année 2012 catastrophique malgré une énième fin du Monde matérialisée en mur paraît-il évité de peu.

Près d’un quart de la population européenne est menacée de pauvreté. Rendez-vous compte. Dans l’entité économique la plus puissante et la plus riche du Monde soi-disant. C’est Eurostat qui vient de l’annoncer. Le taux de pauvreté a augmenté d’un point par rapport à 2010 et 120 millions d’Européens en sont menacés aujourd’hui. Rien que ça.

Entre deux bouffées de cigare et en attendant la prochaine émission « C’est dans l’air » sur France 5 où il pourra encore promouvoir la politique d’austérité qui a mené à cet état de choses, Jean Dominique Giuliani, prédident de la fondation Robert Schuman, un truc bidule,   explique:

« Pour 8 à 9% de la population, il y a un risque de privation matérielle sévère. Et 10% restent exclus du travail. C’est à dire qu’ils travaillent moins de 20% de leur temps. C’est une situation nouvelle, due à la crise et qui frappe durement les populations européennes. La crise crée des situations de pauvreté et notamment de chômage. Pratiquement 25 millions de chômeurs sont dans l’Union européenne. Et dans des pays très frappés par la crise comme la Grèce ou l’Espagne, le chômage atteint parfois les 40% et frappe tout spécialement les jeunes »

Le pire c’est que les choses sont loin d’être terminées malgré tout ce que les peuples ont enduré jusqu’ici.

Les plus fortes proportions de population menacée se trouvent en Bulgarie avec 49%, puis en Roumanie et Lettonie avec 40%. La Grèce, violemment frappée par la crise arrive ensuite avec 31%. Les plus préservés sont la République tchèque, la Suède et les Pays-Bas. La France reste au milieu du classement avec 19,3% de sa population qui risque l’exclusion. Un chiffre stable par rapport à l’année précédente.

Notez au passage que dans les Etats en tête de ce triste peloton, le « coût » de la main d’oeuvre (salaires+ »charges ») est parmi les plus bas d’Europe.

Le modèle allemand en prend encore un coup ne déplaise à ses fans ultra-libéraux. L’Allemagne malgré une situation économique enviable, – ce pays souffre moins de la crise que l’Espagne, la Grèce ou le Portugal et son taux de chômage reste nettement inférieur à celui de la Franc – son taux de pauvreté est supérieur. En ascension depuis 2005, il culmine aujourd’hui à près de 20% de la population totale: pas de salaire minimum, croissance des salaires presque nulle, protection sociale faible voire nulle pour les « mini-jobers », mini-jobs à 400 euros par mois pour plus de 7 millions de travailleurs,…

Par ailleurs, le marché du travail allemand prend l’eau. L’augmentation du chômage en décembre est plus forte que les autres années. Le taux de chômage est passé à 6,7% soit 88 000 chômeurs de plus. (Almanar)

C’est ainsi que 67% des chômeurs allemands sont pauvres contre 37% en France.

Pendant ce temps, l’Union européenne agit: ses Etats membres discutent toujours sur le maintien de l’enveloppe consacrée à l’aide alimentaire européenne dans le budget 2014-2020. L’aide de L’Union européenne actuelle est de 1 euro par habitant et par an. Ouf. C’est énorme. De la folie même….

Source: RFI