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Nos amis les chanteurs: la nouvelle pop française

Publié le 07 janvier 2013 par Toiletteintime @toiletteintime

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A l’heure où le monde tremble et prie pour ne pas devoir manger ses enfants, voici que la tendance pop du moment est à la futilité, alors qu’on aurait sans doute préféré voir quelques uns de nos leaders musicaux poser leurs grosses couilles poilues sur la table de la chanson française. Mais les convives, habitués depuis la sortie de Cobain et la faute de frappe de Cantat à un repas tiède et sans saveur, en eurent été durablement choqués ! Voici donc que la presse nationale, qui n’a rien d’autre à se mettre sous la dent (comme les Jt avec Depardieu et Bardot) s’entiche alors de nouveaux petits génies de la mélodie accrocheuse, qui ont tous bien rangé leur chambre et étudié en boucle les refrains des Smiths, les claviers de Cure, les rythmes de New Order et les guitares de Field Mice ou des Modern Lovers. On y est insouciant, amoureux, on y coure après des oiseaux sur des plages, de préférence au Cap Ferret, c’est plus proche de ce qu’aime le public des « Petits Mouchoirs », on regarde le ciel, on rigole en tombant dans le sable avec sa marinière APC et ses Docksides vintage. On s’appelle Pendentif, parce que c’est tellement désuet, tu vois…Kikou les copains ! crierait-on aujourd’hui pour se mettre à la page du célèbre magazine de nos idoles seventies. Car on est parfois aussi proche de l’esprit yé-yé (comme chez Granville), dont on se foutait royalement lorsque nos parents nous imposaient Richard Anthony ou Sheila sur le petit pick-up d’antan. Et l’on criait Aline pour qu’elle revienne. Maintenant qu’ils sont là on se dit que leurs chansonnettes inoffensives sont bien plus proches de l’esprit des Avions, de Jeanette ou des Calamités que de leurs maîtres anglo-saxons suscités. N’est pas Biolay ou Daho qui veut pour recracher autant d’influences sans en mettre partout. C’est mignon, c’est naïf, ça devrait exciter un peu la jeunesse parisienne, mais ça ne sera jamais que la Nouvelle Vaguelette. A trop brasser de vent, à trop vouloir sonner comme, Lescop s’est pris un arbre et n’ai jamais sorti de la forêt où se perdent les fantômes de nombreux chanteurs français. Pendant ce temps-là, Fauve, qui ne ressemble à rien, à déjà sorti ses griffes et devrait convaincre très vite les foules de partir en safari. Plutôt qu’en pèlerinage.


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