Se recentrer

J'ai regardé les films que je n'avais pas pris le temps de voir. J'ai ri avec le magasin des suicides. J'ai été émue par Camille redouble. J'ai pleuré avec du vent dans mes mollets. Ces deux derniers m'ont donné envie de replonger dans l'œuvre de Barbara avec gourmandise. J'ai appris par cœur la petite cantate car j'ai été profondément touchée par le passage dans lequel Camille chante avec ses parents cette chanson si magnifique, un moment poétique et si nostalgique. J'ai noté soigneusement les paroles que je trimballe de partout avec moi.

J'ai d'ailleurs écrit des mots, des tonnes de mots dans ce si beau carnet offert par l'Indispensable à l'occasion de mon anniversaire.

J'ai contemplé l'œuvre complète de Prévert en tournant les si belles pages de l'édition la Pléiade. 3000 pages de poésie pour oublier la dureté du monde, réfléchir et songer à la vie, à l'avenir.

J'ai observé le cher et tendre dormant, riant, prenant des photos. Le regarder et me sentir immédiatement apaisée.

J'ai savouré le vent me caresser le visage, j'ai pesté lorsque la pluie mouillait mes pieds.

J'ai pleuré un peu, parfois beaucoup car j'ai compris que ce n'était pas un aveu de faiblesse.

J'ai écrit à des personnes à qui je ne prends pas souvent le temps de donner de nouvelles. Envoyer mes mots à quelques kilomètres, à l'autre bout de la France voire même à l'autre bout du monde. Penser fort à ceux qui me sont chers et leur dire.

A 7000 kilomètres de là où on vit, je me suis sentie si bien auprès de lui...

Il a bien fallu rentrer, se replonger dans le quotidien tout en se répétant sans cesse : "ne pas penser à demain mais seulement à aujourd'hui".