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"Tu sais, j'étais tellement heureuse d'aller au salon ce dimanche-làJ'avais pris le métro avec l'équipe de Soliblog
C'était l'hiver, un hiver où il faisait chaud et même très chaud dedansUne saison qu'on retrouve chaque année entre l'automne et le printemps
Cette saison on l'appelle l'hiver et ce salon on l'appelle le SIA
Mais c'était tout simplement le nôtre
Avec ta douce et chaude laine tu ressemblais
A une aquarelle de Marie Laurencin
Et je me souviens, je me souviens très bien
De ce que je t'ai dit ce dimanche-là
Il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité
On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et puis on s'échappera, on partira loin du SIADans les prés libre et heureuse tu brouterasOubliées les cages du SIA
Aujourd'hui il est très loin ce dimanche d'hiver
Mais c'est comme si j'y étais. Je pense à toi.
Où es-tu? Que fais-tu? Est-ce que tu existes encore ici-bas?
Je regarde ce brin d'herbe qui n'atteindra jamais la prairie
Tu vois, comme lui je reviens en arrière
Comme lui je regarde mes quelques photographies
Et je me souviens, je me souviens des grilles hautesDu bonheur mais aussi du malaise qui m'avait envahiIl y a une éternité, un siècle, il y a un mois et 4 jours.
On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et puis on s'échappera, on partira loin du SIADans les prés libre et heureuse tu brouterasOubliées les cages du SIA
On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et puis on s'échappera, on partira loin du SIATous les bestiaux avec nous on emmèneraOubliées les cages du SIA."