De l’homme on sait peu de choses. Il est discret, ce qui devient plutôt rare dans le milieu du show-business. Auquel, du reste, il n’appartient pas vraiment. Il vient nous livrer tous les 5 ans environ, c’est lui qui le dit, des albums précieux, des textes ciselés, modelés aux contours de sa vie. Pudique et solitaire, observateur silencieux du monde qui l’entoure, Francis Cabrel s’inscrit en marge d’un monde ultra médiatisé. Et tant mieux parce que ce qui le nourrit c’est l’essentiel : la famille, les amis, la terre, les saisons... Cet aquarelliste de la chanson peint ce qui l’enchante, l’agace, le fait s’interroger, sans pour autant s’ériger en défenseur de cause ou porte-drapeau d’un parti, c’est rafraichissant. On accroche instantanément à ses mélodies qui font basculer dans un univers souvent doux et feutré, comme un cocon de l’âme. Il voue une belle admiration à des pointures comme Bob Dylan ou Léonard Cohen, qui eux-mêmes possèdent leur univers. Dernier opus en date : son album d’adaptation, hyper réussi, de chansons de Bob Dylan. Francis Cabrel s’étonne encore de son succès qui dure depuis déjà 30 ans. Pas nous, Monsieur Cabrel, cela s’appelle le talent, simplement le talent ! Pour découvrir un tout petit peu plus de cet homme qui se dévoile rarement mais le fait finalement si joliment en chansons, ouvrez ce livre de Pascale Spizzo.
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