50% de la nourriture gaspillée dans le monde

 

Entre 30 et 50% des aliments produits sur la planète chaque année ne finissent jamais dans une assiette. C’est ce qu’a révélé une récente étude, en précisant que ce phénomène est particulièrement fréquent en Europe et aux Etats-Unis. Jusqu’à la moitié de la nourriture achetée est jetée par les consommateurs eux-mêmes. Et je dois avouer que je suis sûre de faire partie de ses inconscients.

D’après lemonde.fr, les causes sont diverses : « les dates de péremption qui sont inutilement strictes, des promotions « deux pour le prix d’un », l’exigence des consommateurs occidentaux pour des produits alimentaires esthétiquement parfaits, ainsi que des mauvaises pratiques agricoles, des infrastructures inadaptées et des lieu de stockage peu performants. »

Pour ce qui est des dates de péremption, je pense que ce sont des mesures inutilement strictes, en effet. Et le consommateur tombe dans le panneau. Jamais, ô grand jamais je ne consomme de la nourriture qui serait périmée ne serait-ce que d’un jour. Alors que je suis au fond persuadée que j’aurai pu le garder quelques jours de plus. Sauf lorsque l’aliment sent fort évidemment. De même pour l’esthétisme parfait. Et je pense que vous serez nombreux à me rejoindre sur ce point : je ne mange pas les fruits et légumes qui ont une sale tronche, et lorsqu’un aliment commence à moisir, je le jette directement. Beurk, ça me dégoûte rien que d’y penser.

On aime tous avoir des produits frais dans son frigo. On se sent bien, lorsqu’on voit toutes ces carottes, courgettes, et autre légumes s’entasser lamentablement dans le compartiment prévu pour leur conservation. Mais le problème, c’est qu’un produit frais, ça se dégrade rapidement. Et aussi vite qu’il a pourri, on le jette à la poubelle.

On pourrait également faire en sorte de recycler plus souvent ces aliments qui font horreur à notre vue si avide de perfectionnisme. Les tomates ne sont pas belles ? Faites les cuirs avec vos autres légumes difformes et un peu moisis. Facile à dire, je sais, parce que je ne le fais pas plus que vous. Honte à moi. Shame on you, too. Mais cela ne vaut pas seulement pour les aliments qui font la gueule esthétiquement parlant. Il y a ceux qui sont tout beau, mais aussi tout dégueu. Achetez un filet de clémentines, par exemple. Un quart des fruits seront esthétiquement à jeter, et un quart seront belles mais vraiment pas bonnes. Pas assez sucrées, pas suffisamment juteuses, etc. On en goûte un bout, et puis on la jette. Là, j’avoue que pour le recyclage, je n’ai pas d’idée. Elle n’est pas bonne, point. Mais vous pouvez à la limite recycler la peau, comme me l’a montré il y a quelques jours une collègue, pour en faire des bougies. Vous savez, le bout de clémentine, lorsqu’on enlève la peau : il y a toujours une espèce de membrane qui vient avec. Et bien, faites la sécher, mettez-y un peu d’huile, et faites la ensuite brûler. Voici une belle bougie qui parfumera votre intérieur de clémentine. Enfin, à ce qu’il paraît. Au bureau, on attend encore que ça sèche pour tester tout ça.

Pour ce qui est des promotions, perso je ne me sens pas concernée. Comme toute personne qui vit au-dessus de ses moyens, je n’ai jamais regardé de ma vie les promotions « 20 centimes de réduction à la caisse » ou « deux pour le prix d’un ». Ca sent l’arnaque à plein nez pour moi, et surtout, je n’ai aucune envie de poireauter plus longtemps que nécessaire à la caisse à regarder la caissière faire une panoplie de manœuvre pour me déduire vingt centimes à la fin.

Bref, je suis une consommatrice nullissime et je l’assume. Mais je n’en suis pas fière pour autant. Alors je vais quand même essayer de recycler mes tomates qui sont en train de décrépir au fond de mon tiroir de frigo, juste pour me sentir mieux ce soir.