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Savile row

Publié le 10 janvier 2013 par Fabricegil @thenewreporter


Henry Poole & Co15 Savile Row, W1M°: Picadilly Circus, Green Parkt/ +44 20 7734 5985www.henrypoole.comOuvert de 8h30 à 17h.Fermé le samedi et le dimanche.
SAVILE ROWDes politiciens aux hommes d’affaires, en passant par les célébrités, depuis plus de deux siècles, les grands de ce monde font tailler leurs costumes à Savile Row.Mais qu’est ce que Savile Row ?Si James Bond a vulgarisé le nom dans les années 1960, saviez-vous qu’il recouvre une toute petite partie du quartier luxueux de Mayfair, proche de Buckingham Palace ? Par un clin d’œil de l’histoire, les tailleurs les plus prestigieux au monde s’y trouvent regroupés sur un peu plus d’un kilomètre carré – le golden mile cher aux initiés.
Il faut remonter au début du XVIIIe siècle pour trouver l’origine de Savile Row. De retour d’un grand voyage sur le continent, le comte de Burlington s’était offert un palais dans Picadilly et donna à la rue passante derrière sa propriété (devenue aujourd’hui l’Académie Royale des Arts) le nom de son épouse Lady Dorothy Savile. La proximité des demeures royales (St. James jusqu’en 1761, puis Buckingham Palace) et de la cour qui les accompagne suscita la construction de nombreux palais qui élevèrent la réputation prestigieuse du quartier londonien à son plus haut rang.Les tailleurs, militaires d’abord et civils ensuite, ne s’en emparèrent qu’au XIXe siècle, après que la révolution française eut balayé les tenues de cour conçues de soies, de velours et de broderies, brocards, damas et autres enluminures, et que George Brummell ait inventé le dandysme à travers le culte de l’élégance masculine.
Initialement fondé sur les tenues équestres et champêtres, celui-ci provoqua l’ouverture des premières maisons de couture bespoke (sur mesure), promptes à adapter l’art tailleur à la demande.
SAVILE ROWC’est à l’une d’entre elles, Henry Poole, proclamé "fondateur de Savile Row", que l’on doit l’identité particulière du golden mile. Fort de ce titre à peine officieux, Henry Poole devint l’homme fort du Row, personnalité influente qui recevait et conseillait tout ce que l’Angleterre comptait de personnalités influentes.

La renommée de la maison Poole est équivalente, pour bien des élégants britanniques, à celle d’Anderson & Sheppard.Créée en 1806 par James Poole sous la direction de son fils Henry, la maison jouissait d’une image sans cesse grandissante durant tout le XIXe siècle sous la férule de son fondateur, et s’imposa comme le tailleur de toutes les monarchies européennes. 

Celui qui devait devenir l’un des plus célèbres tailleurs d’Angleterre possédait, au début de sa vie, d’une simple boutique de nouveautés.En 1806, son père James s’était, lui, installé comme tailleur militaire. Engagé dans les guerres napoléoniennes, il s’y distingua par la qualité de ses propres uniformes, qu’il confectionnait lui-même. Ce qui lui valut l’admiration – et surtout la clientèle – des officiers de sa gracieuse Majesté. De retour à la vie civile, Sir Poole retrouva son affaire dans laquelle il eut vélocement l’occasion de présenter ses créations à la reine Victoria, séduite par leur élégance et leur qualité.
SAVILE ROW
Henry, qui l’avait rejoint dans les années 1830, poussa la maison familiale à ravir une clientèle plus moderne.A la disparition de son père, en 1846, Henry pris une décision majeure, pleine de bon sens. Il décide de déplacer l’entrée de la boutique familiale, alors située sur Old Burlington Street, sur Savile Row.
Familier des cercles royaux, Henry Poole l’était également de celle de l’empereur Napoléon III, dont il signa certains uniformes. Si ce carnet d’adresses enviable fit sa fortune, il causa également sa perte puisque le montant des factures royales irrécouvrables menaçait l’entreprise de faillite… jusqu’à sa mort, en 1876.A cette époque, déjà, la coupePoole était affirmée et identifiable au premier coup d’œil, les gentlemen reconnaissant les vestes dépourvus de doublures de dos, le col et les revers caractéristiques, mais aussi et surtout cette épaule naturelle presque dépourvue de padding résultant du montage tout en finesse de la tête de manche et de la répartition de l’embut.D’Edouard VII à Elisabeth II, les monarques britanniques ont toujours renouvelé leur confiance en cette maison, qui est la seule à pouvoir s’enorgueillir de quarante Royal Warrants(certificats royaux) attestant sa qualité de couturier officiel de la famille régnante.
Par les fenêtres des sous-sols on aperçoit encore le département des livrées, qui confectionne les uniformes de la maison royale.Assurément, Henry Poole, reste l’une des maisons de référence mondiale en matière de Tailoring.Tradition oblige.Fabrice Gil 


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