Quand on lit le dernier Saint-Maur infos on peut vraiment se poser la question de l’isolement d’Henri Plagnol. En plus de l’édito, c’est maintenant la tribune des élus de la « majorité municipale » qui est tenue par Henri Plagnol lui-même avec sa photo arborant une belle écharpe tricolore comme s’il essayait lui-même de se plonger dans ses nouveaux habits de maire de la ville…
Au passage, j’ai cru rêver quand j’ai entendu, lors des voeux au personnel municipal, Henri Plagnol annoncer que maintenant qu’il n’avait plus qu’un mandat, en précisant bien que ce n’est pas lui qui a décidé de ne plus en avoir qu’un seul, il allait se consacrer pleinement à son rôle de maire… Donc avant il ne travaillait pas pleinement en tant que maire ? Il valide donc le fait qu’il a été un élu absent pendant plus de 4 ans et valide donc d’un coup toutes les critiques formulées par les élus.
Dans sa tribune intitulée « une révolution silencieuse », au delà du titre plus que mal choisi en cette circonstance, on voit qu’il a encore du travail pour bien suivre les dossiers et se mettre dans le rôle. Il annonce avoir lancé le site internet de la ville et être fier des 25 000 connexions en 2012… c’est à dire moins de 69 connexions par jour donc bien moins que ce blog !… Soit c’est vrai et le site municipal est un véritable échec, soit c’est faux et cela prouve que le sujet est loin d’être connu par l’intéressé qui avait déjà fait sourire le net de ses connaissances informatiques (voir la vidéo) et la relecture du magazine laisse à désirer… C’est là que l’on voit qu’à enlever des délégations aux élus, plus personne n’est là pour superviser et suivre les dossiers. C’est pour cela qu’il ne retire pas les délégations de ceux qui s’opposent à lui sauf quelques exceptions (Sylvain Berrios, Pascale Luciani et moi) car il ne pourrait plus faire tourner les différents services de la ville sans les élus qui sont eux sur le terrain et suivent les dossiers.
Si on continue la lecture de Saint-Maur « un faux », comme il est surnommé tellement le contenu est orienté, on peut s’amuser à décrypter quelques petites perles avec un oeil initié à la situation politique locale…
On voit par exemple que certaines personnes sont en train de se préparer et se mettent en avant et qu’on essaie de masquer toute présence des « putschistes »…
Page 10, quand Stéphanie Chupin est placée juste après le maire avec pour titre « directrice de cabinet, conseillère régionale » devant un Jacques Leroy qui n’est plus que « 1er Maire-adjoint » et dont on oublie opportunément le titre de conseiller général, permettant ainsi de bien montrer sa baisse protocolaire et mettre en avant celle qui en tant que directrice de cabinet commande à la relecture du magazine… Evidemment Sylvain Berrios n’est n’est plus présenté que comme « Conseiller général » évitant ainsi de rappeler qu’il est également maire adjoint de la ville et en prenant soin de le placer en tout dernier après Yves Dayan qui est obligatoirement cité car présent sur la photo et c’est lui qui était le maître de cérémonie de cet hommage aux soldats morts au combat en Afrique du Nord. Regardez bien l’angle de la prise de vue de l’article correspondant… Oui, celui qui a disparu et dont on ne voit que les cheveux est bien Sylvain Berrios, le nouveau député. Ah ces petits détails bien cachés… La liberté de l’information c’est joli non ?
Idem pour le voyage à Auschwitz où étaient présents plusieurs élus, dont André Kaspi, adjoint délégué à la culture qui n’est plus cité qu’en tant qu’ «historien» (page 8).
C’est simple, partout où étaient présents des élus qui ne soutiennent pas le maire c’est remplacé dans les articles par « des élus » ou « entouré d’élus ». C’est aussi valable quand le maire n’était pas présent comme c’est le cas pour le Conseil Municipal des Enfants où il est n’est pas venu les accueillir pour cette prise de fonction. Ce sera peut-être pareil pour le projet spatial car là non plus il n’était pas là… Il y a très peu d’élus cités, preuve de l’isolement grandissant qui ne s’arrange pas avec la déroute électorale qu’il vient de subir. Mis à part Jacques Leroy, qui reste le premier (ou dernier) vrai supporter d’Henri Plagnol et qui cautionne toute sa politique depuis le début et notamment le volet financier et tous les marchés publiques et toutes les dépenses, il y a peu de monde mon entourer le maire sur les manifestations publiques.
Pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué, le journal a également moins de pages que le précédent et le papier a changé de qualité… Là il y a deux explications possibles : soit on fait des économies ce qui serait la première conséquence de la pression mise par les élus sur le fonctionnement municipal, soit, et ce n’est pas impossible, on réduit les coûts de production pour augmenter les marges des prestataires que l’on ne peut plus « surpayer ». N’oublions pas que l’imprimeur du magazine est celui qui a réalisé et imprimé les tracts de la campagne du candidat battu Henri Plagnol et l’agence de communication qui maquette la revue est un prestataire qui est actif dans le monde politique et qui a certainement prêté main forte pendant la campagne… N’ayant pas accès aux factures je ne peux pas encore dire quelle option est la bonne…
Avec un titre de tribune, au regard de la situation municipale actuelle, les urnes ayant parlé, on ne peut que repenser à Louis XVI et François De La Rochefoucault, dans cet échange désormais célèbre du 14 juillet 1789 au soir de la prise de la Bastille : « C’est une révolte ! » – « Non sire, c’est une révolution ».
Attendons la suite des événements pour savoir comment va désormais agir celui qui a dit en conseil municipal le 11 octobre 2012 : « (…) le maire que je suis n’a pas peur d’aller devant les électeurs. Donc, si je devais constater que je n’ai plus de majorité dans ce conseil, j’irais devant les électeurs. Ce sont les Saint-Mauriens qui choisiront. » (extrait du compte rendu du conseil municipal) …
