Elementary // Saison 1. Episode 12. M.
Introduire un personnage comme Moriarty devait être fait de la meilleure façon qu'il soit. Et le moins que l'on puisse dire c'est que l'entrée en matière fût particulièrement jouissive et
efficace. De part son nom, "M", j'ai cru que Vinnie Jones (The Cape) incarnant le terrible tueur de l'épisode, que Sherlock avait déjà croisé à Londres, allait être Moriarty. Mais cela aurait
surement été culotté de nous le présenter maintenant alors qu'un épisode sera diffusé derrière le Superbowl et qu'il pourrait servir de tremplin intéressant. Mais "M" parvient malgré tout à nous
offrir une mise en bouche intéressante. Dès l'introduction nous sommes mis en condition. L'univers de Sherlock et des tueurs cinglés est tellement bien respecté. Je ne peux pas croire que les
téléspectateurs américains en soient pas plus friands des aventures de ce personnage si atypique et différent de ce que la télévision américaine propose actuellement. De plus, la richesse des
dialogues et du personnage principal prouve une fois de plus toute la qualité de la série.
Ce que cet épisode nous apporte avant tout c'est une nouvelle partie de Sherlock, plus sombre. Le face à face avec le tueur à la fin de l'épisode prouve qu'au fond notre héros est encore plus
cinglé que ce que l'on pourrait croire. Il n'a peur de rien, et surtout pas de défier les personnes qui tentent de le défier personnellement. J'aime beaucoup la manière dont les choses se
goupillent. L'épisode en oublie presque qu'il y a une brigade de policiers qui enquêtent derrière. Le premier meurtre était tout de même grandiose dans sa manière d'être orchestré. Le côté mise
en scène de la scène de crime rappelle les bonnes séries policières anglaises là aussi. Elementary ne séduit surement pas autant les américains que le reste car elle n'a rien du fast food qu'est
un bon NCIS. C'est différent, plus raffiné. Cela se ressent aussi au travers du personnage de Watson qui une fois de plus trouve le moyen d'être passionnant. Ses intrigues personnelles sont bien
mieux gérées que ce que l'on ne pourrait croire.
Note : 8/10. En bref, brillant.