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Critiques Séries : Banshee. Saison 1. Pilot.

Publié le 12 janvier 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Banshee // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Après Strike Back (qui s'offre de la promotion gratuite dans le pilote de Banshee) et Hunted, Cinemax poursuit son investissement dans les séries d'action. Disons que Cinemax avait pour moi une image différente, celle d'une chaîne câblée qui promeut le sexe (Femmes Fatales) et pas grand chose d'autre. Puis elle a co-produit Hunted et j'ai pensé qu'elle pouvait avoir de la jugeote. Surtout quand la chaine se paye les services d'Alan Ball (Six Feet Under, True Blood) pour la production de Banshee. Une série créée par deux romanciers, Jonathan Tropper et David Schickler. Tout est mis en place assez rapidement dans une scène d'introduction brouillante et fumeuse, collant parfaitement à l'image que l'on peut se faire d'une série B comme celle ci. Puis nous avons une magnifique scène de course poursuite dans le tout New York. Je me suis dit que l'on tenait surement une série magnifique qui allait pouvoir me divertir beaucoup plus que je ne l'aurais cru. Arrivé à Banshee, les clichés commencent à faire leur apparition dès la première séquence d'action et de violence (le sang gicle façon Spartacus - c'est une référence de sang qui gicle - et les morts assez ridicules à faire pâlir une certaine scène de cinéma décriée l'an passé).
Banshee, une petite ville des Etats-Unis en territoire Amish, est quelque peu perturbée par un nouvel arrivant énigmatique, expert en arts martiaux, qui se fait passer pour le remplaçant du shérif récemment assassiné. Il a bien l'intention de faire régner la loi mais à sa manière, concoctant des plans qui ne servent que son intérêt, jamais celui de la population...

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Mais Cinemax n'a surement pas produit Banshee pour son intelligence car l'ensemble ne cherche clairement pas à aller bien loin. Il y a de bonnes idées ici et là (la création d'ennemis mystérieux à notre inconnu, l'ami travesti qui n'a pas peur de se salir les mains, le vilain Amish qui contrôle un peu tout dans la région, …). La mise en place est parfois un peu trop rapide, on n'a pas le temps de savourer la sortie de prison du héros ou encore son arrivée à Banshee qui se retrouve déjà dans la peau du shérif de la ville à qui il a volé l'identité : Lucas Hood. Bien évidemment cela crée un enjeu intéressant dans le sens où l'on va se demander tout au long de la saison quand sa couverture va tomber. Et puis nous retrouvons la jeune femme de son passé qui était sensé garder des diamants pour lui (c'était un voleur de haut vol tout de même) mais qui ne les a plus. Tout cela prend donc une torture assez simpliste sans aller chercher trop loin, un peu comme les séries B tout simplement. Mais Banshee s'enfonce alors encore dans les clichés les plus navrants. L'abus de scènes de sexe (dans tous les sens et dans tout genre de lieux) m'a presque dégoûté.
Cela n'avait en rien la classe de ce que l'on peut voir dans True Blood, la faute à des images sommaires et assez moches. Oui car niveau réalisation, ils ne se sont clairement pas foulé la cheville. Ce qui est dommage car la plus-value était tout de même les décors de cette Amérique profonde. J'aurais tellement aimé que cela soit exploité aussi joliment que dans une série comme Justified. Manque de bol, Alan Ball n'a surement pas dû être très regardant de ce côté là et le manque de moyens a dû beaucoup jouer. Ainsi, on se retrouve donc avec un pilote assez médiocre dans son ensemble qui présente un divertissement bas de gamme et qui ne demande pas au téléspectateur de réfléchir. Je ne sais pas ce que cela pourrait donner sur une saison entière que je regarderais volontiers histoire de tenter quelque chose de sympathique du point de vue des scènes d'action quoique mis à part Antony Starr (Tricky Business, Lowdown), je ne trouve pas que les acteurs soient très surprenants dans ce genre de scènes.
Note : 4.5/10. En bref, une série B d'action qui bile sa dose. Caricaturale et simpliste, une série qui ne demande pas de gros efforts mais qui peut devenir jouissive si elle exploite à merveille son univers d'action. Quelques temps morts cassent cependant le rythme. Dommage.


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