Banshee // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Après Strike Back (qui s'offre de la promotion gratuite dans le pilote de Banshee) et Hunted, Cinemax poursuit son investissement dans les
séries d'action. Disons que Cinemax avait pour moi une image différente, celle d'une chaîne câblée qui promeut le sexe (Femmes Fatales) et pas grand chose
d'autre. Puis elle a co-produit Hunted et j'ai pensé qu'elle pouvait avoir de la jugeote. Surtout quand la chaine se paye les services d'Alan Ball (Six
Feet Under, True Blood) pour la production de Banshee. Une série créée par deux romanciers, Jonathan Tropper et David
Schickler. Tout est mis en place assez rapidement dans une scène d'introduction brouillante et fumeuse, collant parfaitement à l'image que l'on peut se faire d'une série B comme celle
ci. Puis nous avons une magnifique scène de course poursuite dans le tout New York. Je me suis dit que l'on tenait surement une série magnifique qui allait pouvoir me divertir beaucoup plus que
je ne l'aurais cru. Arrivé à Banshee, les clichés commencent à faire leur apparition dès la première séquence d'action et de violence (le sang gicle façon Spartacus - c'est une
référence de sang qui gicle - et les morts assez ridicules à faire pâlir une certaine scène de cinéma décriée l'an passé).
Banshee, une petite ville des Etats-Unis en territoire Amish, est quelque peu perturbée par un nouvel arrivant énigmatique, expert en arts martiaux, qui se fait passer pour le remplaçant du
shérif récemment assassiné. Il a bien l'intention de faire régner la loi mais à sa manière, concoctant des plans qui ne servent que son intérêt, jamais celui de la population...

Cela n'avait en rien la classe de ce que l'on peut voir dans True Blood, la faute à des images sommaires et assez moches. Oui car niveau réalisation, ils ne se sont clairement pas foulé la cheville. Ce qui est dommage car la plus-value était tout de même les décors de cette Amérique profonde. J'aurais tellement aimé que cela soit exploité aussi joliment que dans une série comme Justified. Manque de bol, Alan Ball n'a surement pas dû être très regardant de ce côté là et le manque de moyens a dû beaucoup jouer. Ainsi, on se retrouve donc avec un pilote assez médiocre dans son ensemble qui présente un divertissement bas de gamme et qui ne demande pas au téléspectateur de réfléchir. Je ne sais pas ce que cela pourrait donner sur une saison entière que je regarderais volontiers histoire de tenter quelque chose de sympathique du point de vue des scènes d'action quoique mis à part Antony Starr (Tricky Business, Lowdown), je ne trouve pas que les acteurs soient très surprenants dans ce genre de scènes.
Note : 4.5/10. En bref, une série B d'action qui bile sa dose. Caricaturale et simpliste, une série qui ne demande pas de gros efforts mais qui peut devenir jouissive si elle exploite à merveille son univers d'action. Quelques temps morts cassent cependant le rythme. Dommage.