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Score nul et vierge, Milan n’en profite pas

Publié le 14 janvier 2013 par Passionacmilan

El ShaarawyAvec les défaites de la Roma et de la Fiorentina plus tôt dans la journée, l’AC Milan avait l’occasion de chiper la sixième place aux hommes de Zeman et de revenir à seulement sept longueurs du podium. Pour y parvenir, encore fallait-il s’imposer sur le terrain de la Sampdoria, qui l’avait emporté à l’aller et qui, surtout, sort d’un match victorieux face au champion en titre et actuel leader de la Serie A : la Juventus. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Milan n’a pas profité de cette occasion inespérée…

A peine le coup d’envoi sifflé que, comme souvent, l’AC Milan pose le pied sur le ballon. Mais très vite, les locaux font comprendre à leurs hôtes que chez eux, ça ne se passe pas comme à la maison. Les hommes de D.Rossi, réputé pour son jeu plaisant, enclenchent les premières décharges. Dès la douzième minute de jeu, le virevoltant Eder joui d’un fauchage de Constant à l’entrée de la surface pour tenter sa chance sur un coup-franc idéalement placé, rappelant étrangement celui de Giovinco en Coupe d’Italie, quelques jours plus tôt. Le Brésilien envoie un missile, mais Abbiati veille au grain et sort la parade parfaite ! (Sagement assis sur le banc, Amelia ne comprend pas…) Une dizaine de minutes plus tard, alors que les débats s’étaient équilibrés et le stade mue dans un silence assourdissant, un évènement va quelque peu assommer le mental des Rossoneri : la sortie sur blessure de leur capitaine, touché à la cuisse. Déjà incertain avant la rencontre, Ambrosini a tout de même tenu à débuter. Serrant les dents et plaçant tout de go sur sa cuisse douloureuse une grosse poche de glace, l’image de sa sortie fait peine à voir. Quoi qu’il en soit, et avant de savoir sa durée d’indisponibilité, le sénateur est remplacé par Flamini. Tant bien que mal, le jeu suit son cours. 43ème minute de jeu : suite à une erreur d’inattention de la Sampdoria, Milan, par l’intermédiaire de Bojan, se rue à vitesse grand V vers les buts de Romero. Malheureusement, et alors que deux solutions lui étaient offertes sur les côtés avec El Shaarawy et surtout Niang, l’Espagnol privilégie l’option personnelle. A tort : son tir – à l’entrée de la surface – passe très, très largement au-dessus du cadre. Le record de pigeons tués d’un coup, fièrement détenu par Emanuelson depuis la saison dernière, reste néanmoins intact. C’est sur cette note peu reluisante, donc, que l’arbitre renvoie les deux équipes aux vestiaires.

La seconde période commence tout juste que Niang se met déjà en évidence. Après s’être joué de deux défenseurs, l’espoir français, malgré un angle relativement fermé, n’hésite pas à tenter sa chance. Sa frappe, lourde et cadrée, oblige le portier argentin à se déployer. (La encore, Amelia ne comprend pas…) Il faut ensuite attendre l’heure de jeu pour voir le public s’enflammer. (Entre-temps, qu’on se le dise, le spectacle proposé, d’un côté comme de l’autre, était tout sauf agréable. Bref.) D’abord avec Constant, tout près d’ouvrir le score après un bon travail de Niang sur son côté droit, qui voit son centre à raz-de-terre arriver presque miraculeusement dans les pieds du Franco-guinéen. Dans la foulée, c’est la Sampdoria qui mène l’assaut et qui, par deux fois, manque de justesse de tromper Abbiati – s’il a été le bourreau de la Juve, Icardi a beaucoup moins de chance dans ce match. Les deux équipes sont à la rupture. 66ème minute de jeu : un autre évènement, plus anecdotique celui-ci, est à noter côté rossonero puisqu’Allegri sort… El Shaarawy ! Le Pharaon, qu’on pensait pourtant intouchable et qui enchaînait les matches dans leur intégralité depuis un moment, est finalement logé à la même enseigne que ses camarades. Il laisse sa place à Robinho. Les minutes défilent ; le temps paraît vachement long ; les spectateurs résistent autant que faire se peut à la fatigue que la purge à laquelle ils assistent leur cause. A dix minutes de la fin du temps réglementaire, les joueurs prennent enfin conscience qu’en l’état, le score ne fait les affaires d’aucune des deux équipes. Après un ballon qui lui parvient, Tissone se troue complètement dans son dégagement. Flamini sent bien le coup, mais sa frappe est déviée au dernier moment par ce même Tissone. Qu’à cela ne tienne ! Sur le corner qui suit, Bojan décoche une tête qui file tout droit dans les gants du gardien. L’ancien catalan n’aura pas réussi à faire la différence et doit céder sa place, quelques minutes plus tard, à Nocerino. Les trois changements sont effectués, mais aucun d’eux n’aura porté ses fruits. Essayant par tous les moyens (ou pas) d’inscrire ce maudit but qui vaut de l’or, Milan se montre confus dans ses actions et maladroit dans la finition. Rien à y faire, l’arbitre met un terme à cette rencontre soporifique au possible, mais aux allures somme toute positives pour les locaux qui peuvent au moins se targuer d’avoir empoché pas moins de quatre points sur l’ensemble des deux matches. Bravo.

Morale de l’histoire : les deux gardiens ont réussi à garder leurs cages inviolées. (Amelia ne comprend pas…).

Notes et appréciations :

- Abbiati (6,5) : Rien à dire, a fait son boulot. Reste à espérer qu’il ne retombe pas dans ses travers du début de saison. L’une des rares satisfactions du match.

- De Sciglio (6) : Le jeune arrière droit a apporté des solutions à Niang, n’hésitant pas à délaisser ses partenaires de la défense pour apporter sa contribution offensivement. Match correct.

- Mexès (5,5) : Pas trop mis en difficulté. Hérite tout de même de son jaune habituel, même s’il n’était pas sous la menace d’une suspension.

- Zapata (5,5) : Pas grand chose à signaler, ni en bien ni en mal.

- Constant (5) : Mal rentré dans la partie, en provoquant notamment ce coup-franc dangereux qu’Eder s’est chargé de tirer. Perd quelques ballons anodins. Se reprend mieux par la suite.

- Ambrosini (non noté) : Avec la double confrontation contre le Barça qui se profile, on espère que son indisponibilité ne sera pas trop longue. Comme la saison dernière, son expérience sera importante !

- Montolivo (5) : Dans la lignée de sa prestation rendue contre la Juve, en Coupe d’Italie. Se sera davantage distingué dans la récupération que dans la création.

- Boateng (4,5) : N’a pas du tout pesé sur la rencontre. D’autant plus dommage qu’il restait sur une bonne dynamique.

- Niang (6,5) : Pour sa première titularisation, le minot de la bande – malgré son gabarit trompe-l’oeil – n’aura pas économisé ses efforts. A pas mal tenté, proposé, aidé, etc. Certes en vain, mais sa volonté est appréciable. Seule ombre au tableau : ce carton jaune écopé, pour une petite manchette.

- El Shaarawy (5) : Le Casper du jour, et c’est assez rare pour être souligné. Quand il va bien, tout (ou presque) va ! A contrario, quand il est dans un jour sans, rien (ou presque) ne va ! Vous avez dit El Shaarawy-dépendance ?

- Bojan (4,5) : Qu’il le fasse exprès ou non, sa manie à tomber au moindre contact est épuisante ! Pas de Valbuena-bis chez nous, s’il vous plaît !

- Flamini (5,5) : En instance de départ d’après certaines sources transalpines – le Napoli aimerait s’attacher ses services -, le Français, s’il venait à partir, n’aura pas laissé un souvenir impérissable pour sa dernière avec le Milan.

- Robinho (5,5) : Des grigris en veux-tu, en voilà et… c’est tout. A sa décharge, revenait de blessure et n’a pas eu beaucoup de temps pour s’exprimer.

- Nocerino (non noté) : Retrouve ta grinta de la saison passée, bordel !

- Allegri (5) : Confier à Bojan la pointe de l’attaque n’a pas porté ses fruits. En l’absence de Pazzini, aurait peut-être dû alterner l’Espagnol avec Niang, eu égard à son physique plus imposant. Quoi qu’il en soit, n’aura pas trouvé la formule gagnante.

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Article rédigé par marok'1
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