La question posée concerne bien entendu la galette, je parle de tirer les rois, et non pas de tirer la reine.
Cela n’aura échappé à personne, l’épiphanie est passée. Depuis 1 semaine, je sais, je suis à la bourre. LE fait est qu’on a donc maintenant officiellement le droit de se gaver de galettes, dans l’espoir nimbé de nostalgie de tomber sur la fève pour retrouver, l’espace d’un instant, son âme d’enfant, et son air bête affublé d’une couronne ridicule.
Enfin ça, c’est dans la théorie.
Parce que dans la pratique, on dira ce qu’on voudra, mais la galette des rois, c’est quand même pas bon. C’est gras, bourratif, ça fout des miettes partout, la fève de mon enfance a depuis longtemps été remplacée par Asterix, ou un schtroumph et les couronnes sont également à leur effigie. Bref, l’intérêt est déjà limité en famille, alors au boulot…
Et pourtant, comme chaque année, mes chefs, plein de bonne volonté, avec la vraie envie de faire un coup de management win win – on fait plaisir aux équipes donc elles bosseront plus en fermant leur gueule – sont revenus à la charge avec la galette annuelle.
Génial.
Nous voilà donc à 25 dans une salle de réunion aménagée pour l’occasion (comprendre on a poussé les chaises, acheté du jus d’orange Pampril et 5 galettes chez Lidl) à se regarder dans le blanc des yeux.
L’ambiance galette était bien là.
Vœux du grand chef, découpage en règle de la galette et silence.
Qui va avoir la fève ?
Qui va l’avaler tout rond pour échapper au supplice de devoir mettre la couronne ?
Qui n’aime pas la galette et va donc la vomir aux pieds du grand chef ?
Tant de question, et finalement si peu de temps pour y répondre.
J’ai mis la galette dans la bouche, je l’ai fait passer avec mon jus d’orange, et je suis parti.
La galette a-t-elle sa place en entreprise, comme tout ce qui touche au privé en fait, noël, les anniversaires, la galette, pâques ?
Avec une bonne ambiance générale cela pourrait peut-être devenir acceptable, mais l’ambiance dans mon entreprise étant plus couteau dans le dos que main sur le cœur, je ne peux adhérer à ces pratiques un brin douteuses.
Et vous, galette ou pas ?