Le président du Chili, Sebastián Piñera a annoncé de nouvelles mesures pour renforcer la sécurité (photo gobierno de Chile / José Manuel de la Maza)
La situation dans la région de la Araucanía reste des plus tendues. Depuis l’incendie de Vilcún, vendredi 4 janvier, dans lequel un couple de propriétaires chiliens a péri, les tensions sont vives avec la communauté Mapuche. Deux jeunes indiens sont en effet suspectés d’être les auteurs de l’incendie criminel et la loi anti-terroriste a été appliquée pour prolonger leur garde à vue.
Ce drame, et d’autres événements moins dramatiques mais violents, surviennent cinq ans jour pour jour après le décès d’un jeune mapuche lors d’affrontements avec la police. Il participait à une manifestation pour récupérer des terres spoliées sous la dictature mais que la loi ne leur permet pas de récupérer.
Conséquences de ces échauffourées, les demandes pour acheter des armes à feu ont été multipliées par 25 à Temuco et, ces deux dernières années, les ports d’armes ont augmentée de 37,5%. Les moyens
Pour le président Sebastián Piñera, il est temps de sévir. Présent dimanche 13 janvier à l’école de police de Santiago pour la remise de 218 nouveaux véhicules aux forces de l’ordre (sur les 800 qui vont être distribués au Chili), il a annoncé de nouvelles mesures, notamment un durcissement de loi Hinzpeter, celle promulguée durant les manifestations étudiantes et destinée, entre autres, à empêcher la présence des « encapuchados » – les « cagoulés » – dans les manifestations (Chili et carnets en parlait ici). Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Andrés Chadwick Piñera, est revenu sur les éléments qu’il souhaite affiner avec les parlementaires : il veut ainsi que le désordre public devienne répréhensible pénalement, que soit durcie la loi anti- »encapuchados ».
- « Mais la loi anti-terroriste n’est pas utilisée contre les Mapuches. Elle est utilisée contre les terroristes, peu importe leur couleur, leur origine ou le lieu où il se trouve », insiste le chef de l’Etat.
Pour désamorcer les tensions, les officiels mapuches tentent aussi de reprendre la main. Ils organisent ainsi un sommet spécial auquel ils ont convié la Moneda.