Retour sur les manifestations du dimanche 13 janvier : ne rien lâcher

Une tribune libre de Vivien Hoch

 
Je tiens à tirer mon chapeau aux manifestants d’hier de la « manif pour tous » et de Civitas. Quand des centaines de milliers de personnes réunies en famille (associées aux prières et aux pensées de centaines de milliers d’autres n’ayant pu venir ) défilent sans demander d’avantages matériels et, fait remarquable, sans rien demander pour eux-mêmes, mais en ayant en vue seulement du qualitatif, tels que l’intérêt supérieur de la Nation et celui de la société humaine tout entière, on peut affirmer qu’il s’agit d’une élite civique, et qu’elle s’est manifestée simplement et nettement .

Le cortège de Civitas, qui a réunit 60 000 personnes

Mais le socialiste sait toujours mieux que vous ce que vous avez pourtant vu de vos yeux.  Évidemment, puisqu’il se construit son propre réel, au vu et sus de la réalité elle-même. Et qu’il n’hésite pas à en produire des disortions intellectuelles.

• Marisol Touraine, le ministre des Affaires sociales parlait de  » quelques dizaines de milliers  » de manifestants en début d’après-midi, estimant par ailleurs qu’il  » y [avait] sans doute moins de manifestants dans la rue que ne l’espéraient les organisateurs « .
• Jean-Christophe Cambadélis, ne sachant pas quoi dire pour se faire remarquer, a prétendu que Mgr André Vingt-Trois menait  » un combat douteux contre l’amour « . Aux premiers 800 000 annoncés au Champ-de-Mars,
• David Assouline, sénateur socialiste, répliquait qu’il ne devait y avoir que 200 000 personnes.
• La militante Caroline Fourest, enfin, a dépassé toutes nos attentes. Considérant tout d’abord qu’ » il y aura moins de monde qu’à la gay pride chaque année « , ce qui est ridicule, elle a décidé en milieu d’après-midi que la  » Manif Pour Tous  » était un  » énorme échec « . L’Elysée aura fini par qualifier de  » consistante  » la manifestation. Communication normale en Normalie.

Et je passe sur Nicolas Gougain (LGBT), Bruno Julliard, et autres, invités à commenter en direct la manifestation sur les chaines de télévision.

On peut certes regretter que la Barjot ait beaucoup (trop) parlé d’elle, de son mari, et qu’elle a profité de cette lumière pour faire un concert avec son groupe de rock « Dead’s Pompidou’s ». Sur ce sujet, voir cette belle tribune : De quel vide politique l’ascension de Frigide Barjot est-elle le reflet ?

On peut regretter que la « manif pour tous » s’est dite apolitique et areligieuse, alors qu’elle ne rassemblait en grande majorité que des catholiques de droite. C’est une question de principe. Toujours cette peur d’être de droite et de chercher des garanties à gauche. Toujours cette peut d’être catholique et de chercher des garanties dans la dissimulation. Cela aide à la gauche d’asseoir la domination politique et culturelle. 

On peut regretter cette petite guerre entre Mlle Barjot et Civitas, avec des piques et des mensonges. Dans le Figaro daté du 2 janvier, Mlle Barjot affirmait en effet « vouloir tenir à distance l’institut Civitas, lié à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X », qui donne rendez-vous près du Luxembourg, «sans autorisation préfectorale» – ce qui était totalement faux. Jusqu’au dernier moment, elle a voulu les rejetter sur la rive droite.

Ces prochains jours vont être déterminants. L’objectif est de maintenir la pression sur le gouvernement qui parie tout haut sur le pourrissement du combat. Non seulement le combat n’est pas fini, mais nous abordons cette 2ème étape en position de force, face à une majorité divisée et notamment avec internet qui est de plus en plus l’arme virtuelle du pays réel ! Un mouvement puissant monte du pays réel, ce que confirme clairement le 13 janvier. Désormais la victoire est à notre portée à condition de maintenir la pression, et, si Hollande ne veut pas nous accorder le référendum, nous le prendrons de force comme référendum d initiative populaire: ns travaillons à faire voter par le senat la loi organique déjà votée à l assemblée nationale permettant ce type de référendum et ns travaillons à réunir les 4,5 millions de signatures nécessaires.

Le référendum est sur : laissez nous voter !