Cette recherche menée par l'Université d'Indiana identifie un interrupteur dans une protéine, la clathrine, qui lui redonne la forme monomère nécessaire à pouvoir activer le processus de suppression des tumeurs. Cette découverte décrite dans l'édition du 16 janvier de FEBS Letters, une revue de la Federation of European Biochemical Societies ouvre la voie à de nouvelles stratégies ciblant cette protéine et son interrupteur « topologique », pour combattre la tumeur.
Le biologiste Joël EBA, chercheur au Département de biochimie moléculaire et cellulaire à l'UI et ses collègues expliquent que la clathrine est déjà connue pour son rôle dans l'endocytose, le processus par lequel les cellules absorbent des protéines et d'autres molécules, sous sa forme trimère. Alors que des recherches récentes avaient suggéré que la clathrine dans une forme unijambiste ou monomère, pouvait aussi jouer un rôle dans la suppression des tumeurs, en particulier en activant la protéine p53, un suppresseur de tumeur connu.
Activer la clathrine pour supprimer les tumeurs : En travaillant sur des cellules saines et cancéreuses, les scientifiques constatent qu'avec cet interrupteur brisé, les monomères de clathrine peuvent entrer et sont présents dans le noyau cellulaire, où ils vont pouvoir activer la suppression des tumeurs. Des recherches supplémentaires restent nécessaires pour mieux comprendre la structure et la fonction de la clathrine dans les processus cellulaires, y compris dans le cancer, mais, cet interrupteur identifié, ils peuvent chercher à l'activer dans le but de développer de nouvelles thérapies pour supprimer la croissance des tumeurs.
Source: FEBS Letters doi:10.1016/j.febslet.2012.11.005 16 January 2013 Nuclear localization of clathrin involves a labile helix outside the trimerization domain (Vignette bloc de clathrine-NIH et visuel Endocytose NIH)