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La liste noire des employeurs québécois

Publié le 07 avril 2008 par Carriereti

Disons que vous êtes en recherche d’emploi, que vous recevez des appels d’employeurs potentiels, qu’on vous convoque en entrevue et qu’on vous formule une offre d’emploi, n’aimeriez-vous pas disposer d’une liste noire des employeurs québécois? Ne souhaiteriez-vous pas consulter un document sur les mauvais employeurs qui vous éviterait de prendre une décision irrévocable et vous retrouver dans une entreprise qui n’offre pas tout à fait les conditions de travail qu’on vous a décrites en entrevue?

Bien sûr que oui! Quel travailleur en processus de changement d’emploi ne voudrait pas mettre la main sur un tel répertoire? Car une fois que vous avez donné votre démission, vous n’avez plus beaucoup d’options et votre rapport de force est défavorable. Comme je suis en processus de recrutement ces jours-ci là où je travaille et que je reçois des cvs qui disent tous “références sur demande”, je me suis rendu compte qu’il est curieux qu’aucune entreprise ne rende la politesse à ce niveau. Vous imaginez une offre d’emploi qui se termine avec la mention “références dur demande” pour attirer les travailleurs?

Patience, une telle liste noire verra le jour, c’est inévitable. Un peu comme des milliers de voyageurs vont sur tripadvisor.com pour commenter les hôtels, les attractions touristiques et les restaurants, des travailleurs vont de plus en plus se rendre sur une site Web comme Ratemyemployer et commenter des employeurs concernant la communication aux employés, la formation offerte, les défis, la culture en général, les heures, etc. Je vous dis que c’est inévitable parce que c’est en ligne avec les principes de collaboration de la wikinomie et du Web 2.0.

De plus, cette information est déjà répandue partout au sein de la force de travail. Vous connaissez tous un ami ou une connaissance qui a vécu le calvaire dans un emploi. Les causes peuvent être nombreuses et parfois personnelles. Il faut faire la part des choses. Mais il est indéniable que certains mauvais employeurs font l’unanimité. Et pourquoi ne pas également inclure dans cette liste noire les recruteurs qui manquent d’éthique envers les candidats?

Personnellement, je crois fermement que le recrutement du futur va se faire dans un mode de “networking” comme jamais auparavant. Les travailleurs se sont toujours aidés dans leurs démarches de recherche d’emploi, mais avec les nouvelles tendances de réseautage social, ce phénomène va prendre une ampleur généralisée que les employeurs devront prendre en considération. Je ne doute pas qu’une entreprise se retrouvant au sommet de la liste noire des employeurs compilée par les travailleurs québécois (comme wikipedia se construit) en subirait les conséquences dans ses efforts de recrutement et n’hésiterait pas à déployer les efforts pour changer la situation. Il s’agit d’une prise de pouvoir des travailleurs qui ne saurait tarder à prendre forme…


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