La situation malienne, la décision du Président de la République de légitimement intervenir pour rétablir un Etat malien de droit au regard de l'invasion du nord de son territoire par les groupes terroristes islamisques et mon intérêt connu pour l'actualité africaine me donne cette obligation morale d'aller au delà de la simple publication du communiqué publié par mon parti. celui-ci est parfaitement dans le ton ùalgré une petite imprécision sur la date du débat parlementaire qu'il annonçait pour hier lundi. C'est anecdotique tant la situation est en perpétuel mouvement et peut modifier des calendriers. Je suis cette situation car je suis confronté comme élu et citoyen dans ma cité du Bois Cadet au regard inquiet des amis africains de Fontenay-sous-Bois, ville d'accueil dans sa diversité. Nous vivons ensemble l'évolution du conflit et nous satisfaisons du choix présidentiel. A chaque instant nous sommes en éveil et partageons des inquiétudes. Mes amis sont nombreux et j'ai voulu immédiatement me rapprocher d'eux et commenter ensemble les évènements et donner notre sentiment. nous ouvrir au delà des communiqués, définir si possible l'étendue de la question en refusant d'en négliger tous les aspects... Cela demande de l'information...
Ce déploiement des forces de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), attendu, va prendre une bonne semaine. François Hollande est donc arrivé ce matin aux Emirats arabes unis pour une visite qui doit être largement consacrée à l'intervention française au Mali lancée il y a cinq jours pour contrer l'offensive des groupes islamistes armés occupant le Nord du pays.
A la demande de Paris, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni hier lundi 14 janvier. La France a fait part à ses partenaires des progrès de son intervention au Mali contre les groupes islamistes du Nord et a obtenu leur soutien. Selon la déclaration de notre ambassadeur à l’ONU « tous nos partenaires ont reconnu que la France agit en conformité avec la légalité internationale et la charte de l'ONU » Notre priorité est la mise en œuvre de la résolution 2085 de l’ONU adoptée le 20 décembre dernier et qui donne le feu vert à la Mission internationale de soutien au Mali ( la MISMA ) qui prévoit le déploiement de troupes internationales mais aussi un volet de réconciliation politique et de négociations avec les rebelles du nord non apparentés au terrorisme djihadiste. Les Etats-Unis quand à eux émettent des réserves sur le concept même de la MISMA en considérant que l’évolution sur le terrain est en perpétuelle évolution… Le débat international est ouvert. Mais il nous faut retenir le feu vert donné à François Hollande.
Plus près de nous, à Paris, le Parlement débattra demain mercredi. La session s’annonce consensuelle tant le soutien de la classe politique est assuré hormis quelques dissonances très partielles. Cette « unité » politique autorise Jean-Marc Ayrault à déclareé qu’elle est un atout face à la menace des groupes terroristes.
Selon les dernières informations provenant du terrain les bombardements des forces françaises ont conduit les djihadistes à évacuer, la plupart des grandes villes qu’ils occupaient au Nord. Hormis la reprise de la ville de Diabaly…mal défendue par les troupes maliennes régulières. Dans le Nord, l'armée française a bombardé les positions djihadistes dans la ville de Douentza. Les combattants islamistes avaient déjà fui la ville. À Gao, fief des rebelles, les insurgés se sont dispersés. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été tués lors d’intenses bombardements, la veille. "Le bilan est lourd dans le camp des islamistes. Ils ont perdu énormément en logistique et en hommes. Le chiffre de 60 victimes n'est pas du tout exagéré à Gao. Le bilan est même certainement plus élevé", a indiqué un responsable régional de la sécurité. Dans l’Est, le Ministre de la Défense Nationale, J.-Y.Le Drian affirme que la progression des djihadistes est totalement bloquée, tandis qu’au centre, la ville stratégique de Konna a été désertée par les terroristes. Pour les forces françaises, le point le plus critique se situe à l’Ouest, où les extrémistes y sont particulièrement dangereux et très armés.
Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont déclaré "être prêts à aider" la France dans son intervention militaire au Mali. Après s'être associé aux groupes islamistes en mars dernier pour conquérir le nord du pays, le MNLA, qui réclame aujourd'hui l'autodétermination de la région, en avait été évincé par ses anciens alliés.
Dans les dernières heures une information en provenance d’ABIDJAN faisait mention de l’avancée d’une colonne d'une trentaine de chars et de véhicules de transport de troupes français, escortée par un hélicoptère, qui aurait traversé le poste frontière ivoirien de Pôgô (nord) pour gagner le Mali.
"Cette colonne est venue d'Abidjan et était applaudie par une foule immense dans les villes et villages qu'elle a traversés jusqu'à la frontière", a assuré un habitant joint par un journaliste de l’AFP au téléphone.
Ce soutien des populations africaines, leur engouement pour l’intervention m’amène à présenter les réactions de la presse des divers pays voisins. Si la presse algérienne, malgré le soutien du gouvernement algérien, juge avec sévérité l’intervention française en faisant parfois ressortir le passé colonial de la France le quotidien El-Watan ne manque pas de rappeler que l’Algérie n’a jamais exclu le recours à la force pour éliminer la menace terroriste. Le quotidien L’Expression pointe quand à lui une responsabilité de Paris en affirmant dans un vieux discours tiers-mondiste qui dilue la situation de déstabilisation de la région et l’occupation du sol malien par des groupes terroristes que la France n'est pas totalement exempte de responsabilités dans la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel en général, au Mali en particulier !La décision de la France d'intervenir n'aurait rien à voir avec une quelconque volonté d'aider la population malienne. L’Expression poursuit son discours idéologique avec l’énoncé absurde d’une France, rentrée dans le rang, en tant que grande puissance, qui avait besoin de s'affirmer à la face du monde qu'elle pouvait encore intervenir aux quatre coins de la planète. C'est le prix de la reconnaissance par ses pairs. Comme les États-Unis, qui avaient suscité des guerres en Irak et en Afghanistan, où la France a joué ou joue les utilités, Paris «voulait» sa guerre de «référence» !!!
Les journaux des autres pays voisins la presse n’a pas le même ton qu’en Algérie. Les médias africains exhortent même la communauté internationale à se joindre à l’action française. Ils en appellent à la mobilisation pour anéantir ces forces rebelles qui sèment la mort, la désolation au nord du Mali. Ils demandent une collaboration militaire des pays africains pour neutraliser les groupes islamistes terroristes.