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Madagascar: victoire du NI...NI

Publié le 16 janvier 2013 par Micheltabanou

Comme vous le savez maintenant, sans pour autant limiter ou freiner mon action locale - vous en êtes les témoins, j'ai plus d'une corde à mon arc et parmi celles-ci il y a mon engagement dans un combat lointain certes mais qui a des conséquences dans le cadre des relations internationales de la France. C'est Madagascar qui enrichit tous les jours ma curiosité et hier j'étais attentif à une déclaration attendue par près de 20millions de malgaches. En effet et je n'ai pas été déçu car le président de la Transition malgache, Andry Rajoelina, a finalement annoncé hier soir, mardi 14 janvier,  qu'il renonçait à se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue en mai, dans l'espoir de contribuer au règlement pacifique de la crise politique qui mine la Grande Île depuis 2009.


"Je ne me présente pas à l'élection. Je me sacrifie pour les 20 millions de Malgaches. (...) C'est comme ça que j'exprime mon patriotisme", a t-il déclaré dans son allocution télévisée. Il suit en cela son rival Marc Ravalomanana qu'il avait chassé du pouvoir en mars 2009, et qui avait déjà annoncé le 12 décembre qu'il renonçait à se porter candidat.
A. Rajoelina a déclaré: "C'est mon devoir d'organiser des élections dans la sérénité". "Je dirigerai la Transition jusqu'à la fin et je suis prêt à faire une passation de pouvoir démocratiquement, je souhaite beaucoup de choses à celui qui va me remplacer."
L'élection présidentielle est prévue en mai et juillet, et la question des candidatures restait la principale pomme de discorde entre les différents protagonistes de la crise malgache. La Communauté de développement d'Afrique Australe (SADC), qui tente depuis des mois de faire parvenir les deux hommes à un accord, a avancé la solution dite du "ni... ni", également prônée par l'Union européenne dès 2010: ni Andry Rajoelina ni Marc Ravalomanana candidats.
Malgré sa détermination à reprendre le pouvoir depuis son éviction, Marc Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du Sud, s'était finalement plié à cette injonction. Andry Rajoelina s'opposait avec force au retour de celui qu'il avait renversé, invoquant des risques de troubles et rappelant surtout à l'envi que son rival a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, sa garde ayant abattu plusieurs dizaines de manifestants lors des émeutes qui l'ont emporté en 2009.
A propos de son propre sort, M. Rajoelina avait annoncé en 2010 qu'il ne serait pas candidat, mais il était devenu plus vague sur ses intentions ces derniers mois.
"Une poignée de personnes ou des pays étrangers ne peuvent décider sur la manière de diriger notre pays et l'identité de celui qui le dirigera", avait encore déclaré il y a une semaine l'actuel homme fort de Madagascar, devant des représentants de la communauté internationale.

Cette décision est un élément d'apaisement. Il faut pouvoir maintenant rétablir l'ordre constitutionnel mis à mal depuis 2009 et retrouver le chemin de rapports internationaux apaisés qui mettra fin aux suspensions de l'aide financière internationale. Il faut dorénavant que s'impose le candidat qui rétablira le pays qui s'est enlisé dans une crise socio-économique sans précédent et mettra également un terme à l'insécurité qui a gagné du terrain.

J'ose espérer pour ma part que Guy Rajemison Rakotoimahara avec l'appui du parti Mamafisoa sera ce candidat. Il se trouve actuellement à Paris et s'apprête à rejoindre la Grande Ile en fin de semaine.


  


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