Rencontré ce jour au Montrachet à Puligny (restaurant remarquable) le gérant d'une société de conseil qui est spécialisée dans le montage de dossiers financiers.
Bruxelles, dans le cadre de ses aides au secteur de la viticulture, propose des aides financières sur les bases suivantes :
- pour des projets liés uniquement à l'équipement et les bâtiments
- subvention non remboursable à hauteur maximum de 40 % du projet dans la limite supérieure d'un projet global de € 5 millions. Concrètement, si votre projet dépasse € 5 millions, le maximum que vous pouvez espérer restera 40 % de € 5 millions.
- pas possible pour l'achat de vignes ou de terres. Uniquement bâtiments et équipements.
Bref : si un vigneron souhaite se créer un nouveau chai, acheter un nouveau tracteur ou un pressoir, il peut monter le dossier idoine qui ira jusqu'à l'aider à hauteur des conditions ci-dessus.
Probablement que certains le savent et travaillent dessus. Il semblerait que la somme globale allouée à la France soit d'un plus plus du milliard d'euros, ce qui est loin d'être négligeable.
On a souvent dit et écrit que les chais architecturaux espagnols qui ont fleuri ici et là dans la péninsule ibérique étaient largement financés par l'Europe : warum nicht ? Maintenant que des fonds ont été accordés à la France pour ce secteur, ce serait un peu bête de ne pas en profiter.
Alors, où est le problème ?
D'abord, savoir qu'une telle possibilité existe et donc besoin de connaître les règles qui s'appliquent à la consitution d'un tel dossier.
Ensuite, bien comprendre que Bruxelles comme Paris, on traite avec des administrations où les mots simplicité et clarté ne sont pas au dictionnaire.
En d'autres termes, obligation impérative de passer par des pros qui vous montent le dossier. Cela a sans doute un coût, justifié, mais c'est une condition sine qua non pour avoir une chance de réponse positive.
Me consulter en cas de besoin :-)
Ceux qui suivent les relations complexes de Bruxelles avec les pays de l'UE savent que plus d'un pays, la France itou, sont loin d'utiliser les fonds alloués, tout simplement parce que les dossiers se montent trop tard ou trop mal. Pour la France, ces "non-utilisations" se chiffrent annuellement en milliards d'euros !