Ce qui vient de se passer à Cassoulet ’City est particulièrement grave. Notre ville, patrie de Jaurès connu pour son amour de la "liberté, la vraie, la pleine, la vivante liberté", ne peut pratiquer la censure. Mais en êtes-vous bien sûr ?
Myriam Martin, représentante du Front de Gauche, a envoyé une lettre vindicative à Pierre Cohen (notre bon maire et non moins président des transports de la ville) afin que l’affiche en illustration soit retirée des panneaux publicitaires du métro.
Pour cette ancienne porte parole de NPA (nouveau parti anticapitaliste) l’important c’est d’exister par les combats de tout poil. Après avoir rejoint Mélenchon à la présidentielle la voici dans un autre registre ; l’engagement contre la « marchandisation des corps ».
Un combat aussi vieux que la publicité et son
complément l’érotisme publicitaire. Ce dernier répond à des réflexes simples, basiques, mais naturellement percutant. Le corps attire le regard et, semble t’il, fait vendre.
On peut s’étonner de voir une militante du Front de Gauche dans ce type de combat.Je rappellerais à Myriam Martin qu’en 68 la révolte a traqué l'interdit jusqu'à l'obsession Le mouvement s’est développé autour de mots d’ordre qui plaidaient la fin des tabous, le refus de la morale dominante, la contestation de toute répression, y compris sexuelle… il semblerait que le militantisme en 2013 nous éloigne très sensiblement de ces thèmes.
Adam et Eve étaient nus ; c’est la civilisation des mœurs issue des religions qui a dramatisé la nudité au fil du temps en créant les notions de bien et de mal. Au point de rendre la nudité, pour les (plus) extrémistes, intolérable. L’on voit ainsi poindre les refus des libertés au travers des religions et c’est, en substance, de cela qu’il s’agit même si l’on nous chante les vertus des vertus.
Personnellement j’ai connu une Myriam moins revêche à la nudité. Souvenez-vous, c'était le 31 août 1981. Mains sur les hanches, bikini rikiki et bronzage irréprochable, la belle promettait aux badauds éberlués un strip-tease intégral en deux phases: "Le 2 septembre, j'enlève le haut" (promesses tenues). Et, le 4 septembre le bas. Un génial coup de pub qui aurait visiblement du mal a exister aujourd’hui dans notre cité.
Car le pire est arrivé. Pour satisfaire notre indignée locale Pierre COHEN a usé d’entregent afin de faire retirer les panneaux publicitaires dans le métro. Naturellement il a fait porter la responsabilité à l’annonceur sommé de « trouver une solution » ; on ne refuse pas grand-chose à une militante du front de gauche porteuse de quelques centaines de voix à terme.
Calcul déshonorant pour les stratèges de service ; on attend un peu plus de caractère de la part du premier magistrat de la 4éme ville de France. Il semblerait que de nos jours cette qualité soit sous l’éteignoir…et pour quelques temps encore.
*Keep cool Tisséo/Gardes ton calme
Tisséo