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A mes heures perdues, je suis aussi formatrice

Publié le 17 janvier 2013 par Elosya @elosyaviavia

FormationPhoto site Wikimedia commons auteur : Anilbhardwajnoida

Quand un collègue me parla de son idée de lancer un blog en complément de notre site pour le théâtre, je trouvais l’idée top.

J’ai discuté avec lui de ce que l’on pourrait y glisser, des différentes plateformes existantes, lui expliquant que WordPress is the best (en toute subjectivité) et que j’avais des idées pour le faire.

Il a fait appel à un jeune homme pour mettre en place la bête, l’habillage, tout ça, tout ça. Le jeune homme lui a fait faux bond. C’est alors que je me suis proposée de lui faire une petite formation express à l’outil WordPress.

Nous avons convenu d’un jour et d’une heure pour faire cette petite formation.

C’est ensuite que j’ai réfléchi.

J’ai commencé à me dire que c’était peut-être un peu présomptueux de ma part d’apprendre le fonctionnement WordPress à un collègue. Et puis bon, je doutais de mes capacités pédagogues et de ma clarté à expliquer l’outil.

Je te l’avais dit précédemment, mais je me sens parfois inconfortable dans cette position pédagogique. J’ai l’impression d’être une jeune femme quelque peu brouillonne, de prendre un peu trop de temps pour expliquer les choses. Et puis je me sens gênée de devoir faire la démonstration d’une tâche, parce que je me dis : non, mais t’es qui toi d’abord pour montrer l’exemple, hein ? hein ? C’est d’ailleurs dans ces cas là que ma nervosité prend le dessus et que je me plante.

Cependant, au boulot, j’en apprends tous les jours et j’ai aussi appris que je n’étais pas une pédagogue si catastrophique que je voulais bien le penser. Il n’y a pas si longtemps, j’ai du montrer le fonctionnement de la billetterie à un collègue, j’ai tout fait lentement, étapes par étapes, je lui ai même confié un document de travail que je m’étais fabriquée lorsque je débutais et qui reprend toutes les étapes nécessaires pour faire une billetterie lorsque l’on est novice. J’ai eu des retours aussi, de gentilles stagiaires qui m’ont dit que j’étais patiente, claire dans mes explications et que j’étais souvent disponible pour répondre à leurs interrogations. Je précise que les stagiaires m’ont dit ça, après qu’elles aient été notées hein, parce qu’avant c’est un peu biaisé forcément. Du coup j’ai commencé à me dire que j’étais une bonne formatrice.

Et ma session formation avec mon collègue, m’a bien confortée dans cette idée. Je lui ai montré les bases, les fonctions et les astuces du système WordPress, on a crée un joli blog, il m’a posée plusieurs questions, j’étais détendue pour lui répondre et quand je ne connaissais pas la réponse, je n’étais pas gênée de le dire.  J’ai réussi à recapter son attention quand il n’était plus concentré et je crois que j’ai été claire dans mes explications. Après, je me sentais tellement bien que j’ai proposé au reste de l’équipe de leur faire une session WordPress. En passant, mon directeur m’a dit qu’il avait entendu mes explications, les trouvant pertinentes et instructives.

Je me demandais après coup, ce qui m’avait permis de faire cette petite session pédagogique sans que je me sente stressée ou gênée de ne pouvoir répondre à une question ou de voir qu’à un moment je m’étais plantée. Mmmh eh bien, je crois que c’est ce que l’on nomme plus communément la confiance. Alors je te parle pas de la confiance qui m’aurait fait péter plus haut que mon popotin.

Nan.

Juste d’une confiance qui fait que je savais ce que je pouvais lui apprendre, je connaissais aussi mes limites sur le sujet et qu’à partir de là je n’allais pas me mettre une pression monstrueuse (alors que d’habitude, je te raconte pas la pression que je me fiche toute seule argh). Je me suis dit que j’avais fait de mon mieux en fonction de mes ressources et c’est aussi pour ça que cela s’est bien passé. Et puis je maîtrise bien le sujet « WordPress » alors il n’y avait pas de raison pour que cela se passe mal.

Je dois être honnête, le fait d’écrire sur cette confiance me donne la sensation de me la raconter un peu. En même temps, ça fait tellement longtemps que je lui cours après, que j’essaie de lui laisser plus de place, de lui donner un feu vert total pour qu’elle s’installe durablement chez moi. Allez, chui trop une ouf moi, FUCK la retenue, je décide en accord avec moi et moi-même de me laisser profiter de ce sentiment et de continuer à le faire grandir, GrandiR, GRANDIR…jusqu’à plus soif.

Ça me semble pas mal comme deal avec moi-même hein, tu crois pas ?

;-)


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