L'emploi d'avenir : la solution pour les jeunes au chômage ?

L’emploi d’avenir est une mesure mise en place depuis le 31 octobre 2012 par le gouvernement de François Hollande. Le président avait fait des jeunes et de l’emploi son cœur de campagne en mai dernier. Le chômage chez les 16-25 ans avait atteint 22,7% en juillet…
L’idée est de faciliter l’accès à l’emploi à ces jeunes en difficulté, mais s’adresse essentiellement aux personnes sans diplôme (ou personnes handicapées de moins de 30 ans). En 2011, 500 000 jeunes de 16-25 ans n’avaient ni emploi ni formation. Le gouvernement souhaite créer 100 000 emplois d’avenir dès 2013.

Profil des jeunes concernés :

- Les titulaires d’un CAP ou d’un BEP qui connaissent des difficultés importantes pour trouver un emploi (au moins 6 mois de recherche d’emploi au cours des 12 derniers mois) ;
- Les jeunes qui ont atteint Bac +3 avec des difficultés importantes pour trouver un emploi (12 mois de recherche d’emploi au cours des 18 derniers mois), et qui résident dans une zone urbaine sensibles (ZUS), une zone de revitalisation rurale (ZURR) ou un DOM.

L’intérêt pour l’entreprise ?

Les avantages salariaux ! L’Etat reverse une aide de :
-  75% de la rémunération brute du SMIC pour une durée maximale de 3 ans dans les secteurs non-marchand
- 35% de la rémunération brute du SMIC pour une durée maximale de 3 ans dans les secteurs marchands

Mais quelles entreprises peuvent bénéficier de cette mesure ?

Les entreprises du public et certaines entreprises du privé.
Les emplois d’avenir sont principalement destinés au secteur non-marchand, que la structure soit publique ou privée. Les collectivités territoriales, les associations, les entreprises publiques et les hôpitaux sont les principaux employeurs concernés.

Toutefois, certains employeurs du secteur marchands peuvent, s’ils sont considérés comme prioritaires et qu’ils mènent à des emplois innovants et d’avenir, avoir recours à l’emploi d’avenir.

C’est comme ça que l’entreprise Placardstyl, constructeur de placards sur mesure à Angers, a pu embaucher deux emplois d’avenir. Pour savoir si oui ou non vous rentrez dans les cases, il suffit de se renseigner auprès de Pôle Emploi ou de la Mission Locale. C’est le Préfet de Région qui définit les secteurs d’avenir.

Le contrat sera ensuite encadré de manière tri partite entre l’état, le salarié et l’entreprise.
Il devra respecter certains critères :
- Une première expérience professionnelle enrichissante et reconnue.
- Un CDI ou un CDD de 1 à 3 ans à temps plein.
- Une formation pour apprendre un métier et assurer son avenir.
- Un suivi personnalisé professionnel avant, pendant et après.

Mais attention tout de même : il ne faut pas oublier que l’entreprise est là pour offrir aux jeunes des emplois stables et utiles. Et qu’ici elle va véritablement jouer un rôle de formateur ! Il faut donc être prêt à jouer le jeu de la main d’œuvre à bas prix, et surtout être méticuleux dans votre recrutement ! Parcours scolaire difficile ou manque de diplôme ne rime pas forcément avec mauvaise recrue comme le prouve l’expérience de trois jeunes Nantais embauchés fin 2012. Même si certaines histoires sont moins reluisantes… (6 employés de la CAF du Var âgés de 20 à 23 ans jugés incompétents malgré avoir passé des tests pour devenir téléconseillers ont vu leur contrat se rompre).

Pour plus d’infos vous pouvez consulter le guide de l’emploi d’avenir édité par le ministère.