Nos amis les hommes. 17/10/2013

« Nuit, nuit tu me fais peur, nuit tu n’en finis pas » chantait en sourdine la virginale Elsa alors que des nains nus montés sur des autruches géantes galopaient gaiement dans ma tête au moment où le réveil taquin sonna l’aube d’un nouveau jour primordial. Fallait-il en parler à mon psy ? Ou à mon revendeur ? Etait-ce bien normal d’avoir cette chanson dans la tête alors que d’après mon proctologue je suis en parfaite santé et que je lis régulièrement les Inrocks, malgré leur mort au début des années 2000? Le cerveau humain est sans nul doute la chose la plus fascinante depuis la découverte conjointe du feu, des peaux de bêtes et de la sodomie, alors que le commun des mortels préfère se questionner du matin au soir sur la météo de dimanche, la coiffure de Nikos Aliagas ou la maladie vénérienne soudaine du voisin. Saviez-vous par exemple que nous n’utilisons que 3000 mots pour nous exprimer quotidiennement alors que le langage en comporte plus de 75 000 ? Ce qui reste rassurant quand on sait qu’un candidat de Secret Story ou un manifestant contre le mariage pour tous n’en utilise à peu près que 500 (papa, maman, hérétique, non, satan…) dont certains ne sont toujours pas reconnus par le gros Robert (lol, swag, trop pas, avenir…).
C’est dans cette catégorie de néo génies contemporains qu’est né le nouveau concept de TF1 censé rebooster un peu l’intérêt pour une télé réalité trop souvent décriée (les Chtis à Las Vegas, Coup de foudre au prochain village…, ce genre de programmes qui donnerait presque envie d’être otage au Mali pendant 8 ans) : « Splash, le grand plongeon ! ». Ainsi donc, on demande à des gens de plonger dans une piscine aux côtés de personnalités (de stars donc) du calibre de Jean-Luc Lahaye, Patrick Puydebat (!!!), Jean-Pascal (quand même !) ou Danièle Evenou (en maillot de bain, sérieux ?) Alors qu’il suffisait de leur faire mettre la tête sous l’eau pendant 12 minutes pour que l’émission prenne un vrai souffle dramatique et inoubliable…
Saluons au passage les dernières sorties médiatiques de Mylène Farmer, qui a des couilles, et Lance Armstrong qui n’en a plus. Mylène pour ne pas vouloir se mélanger au gratin musical des Victoires de la musique en refusant d’être nominée, en lui rappelant simplement qu’au-delà de cet acte éminemment politique, des professionnels sont censés écouter encore les disques avant de les récompenser ! Oui mais alors que fait TAL dans la liste, vous entends-je éructer ? Alors qu’il n’y a même pas M Pokora !! D’un scandale à l’autre, Armstrong quant à lui sort enfin la lance pour éteindre l’incendie qui couve dans son boxer Nike depuis quelques semaines. Peut-être aura-t-il le courage de balancer tous les organisateurs du Tour et le système qui l’ont protégé pendant toutes ces années où il fut plus respectable que le Pape et plus vénéré que Bernadette Soubirous par des millions de béats voulant croire au miracle d’une course à l’eau bénite ! Mais avoir autant de réticence à uriner dans un flacon alors qu’on va à la selle si facilement aurait du éveiller les soupçons bien avant !! Mais France 2 peut-il perdre le seul programme qui fait encore un peu d’audience avec Fort Boyard ?
Pendant ce temps-là en Inde, une nouvelle caste est apparue, humainement bien en-dessous de celles des Intouchables (les pauvres de la vie indienne, pas les riches du cinéma français !). Une catégorie de sous-hommes, moralement et physiquement répugnants, que l’on pourrait situer quelque part entre le trader et le roumain, capable de violer à 6 une femme seule dans un bus ! Quand on pense qu’Emile Louis à lui seul pouvait violer 6 femmes dans le sien, on comprend mieux le niveau de ces gens là ! En attendant, prenez le taxi. Ils sont rarement en grève dans ces pays où il n’y a que le tourisme pour les faire bosser. Perso, j’ai un scooter. J’ai horreur qu’on me raconte des platitudes sur la météo de dimanche ou la coiffure de Nikos Aliagas en écoutant Rire et Chansons.

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