Magazine Humeur

Lettre à mon amie

Par Ephe
Salut mon amie,
Nous venons à peine de nous quitter au métro Berri-Uquam. Tu m'as serrée fort dans tes bras. 2 fois. J'ai sentie tes larmes couler le long de mon cou. C'était le poids de ton désespoir et de ta douleur. Une grande douleur. Je l'ai vu dans tes yeux noisette. Tu te sens désemparée. Tu n'arrives pas à comprendre ce qui arrive. Hier, vous étiez heureux et d'une seule parole, il a tout emporté avec lui. Il a détruit tes rires, tes espoirs et tes rêves. Vos rêves. Il a saccagé ton cœur. Tu le lui avais donné sans retenu. Tu t'es abandonné à l'amour mais lui, tel une immense vague qui emporte tout sur son passage, il a meurtrie ce cœur si fragile. Il t'a blessée plus que tu ne pouvais l'exprimer mais tes yeux reflétaient cette blessure. Tout ton bonheur nouveau et magnifique a été emportés par une mauvaise décision. Tu as tantôt tenté de me l'expliquer. Tu as un peu ri, un peu criée, un peu tempêté et un peu pleurée. Pleurer le désespoir qui t'envahis dès que tu penses à lui et que tu comprends qu'il n'est plus là. Qu'il à détruit ta confiance et ton sourire. Tu voudrais être froide, lui dire qu'il n'est qu'un salaud mais ta voix tremble. Tu fermes les yeux et tout te reviens et tu ne peux que pleurer encore et encore sur ce qui ne sera plus jamais. 
Je t'ai écouté, j'ai essayé de te conseiller mais au final, j'étais impuissante. C'était ta douleur, ta perte, ton cheminement. Tu vas souffrir. Je ne peux pas te dire le contraire malheureusement. Tu vas pleurer la nuit en gémissant. Tu vas hurler ton ressentiment. Tu vas détruire des objets auxquels tu tenais car il te rappelleront trop cruellement ce que tu n'auras plus jamais. Tu vas aussi ressentir un vide, un immense vide dans ta vie. Tu auras de la difficultés à te raccrocher à quelque chose de tangible et voir les autres deviendra insupportable. Leur bonheur sera comme un coup de couteau. Une aberration à ta souffrance. Tu vas leur en vouloir d'être heureux et ensuite, tu t’apitoieras sur ton sort. Tu vas peut-être même supplié dans un moment de détresse. Tu te sentiras trahie et manipulée, comme si on avait joué avec toi, comme si tout ce que tu avais cru et espérer n'était qu'une terrible farce.
Mais tu sais quoi mon amie ? Tu iras mieux. Pas demain, pas la semaine prochaine mais un jour, tu te rendras compte que ton ressentiment et ta douleur commence à faire place à l'acceptation. Ce jour là, tu apprendras ce que je sais déjà : Tu as une force immense en toi. Tu vaincras cette douleur insensée et sans nom. Tu pardonneras et pourras poursuivre ton chemin interrompu. Tu pourras de nouveau sourire et faire confiance. Tu accepteras qu'il a été faible et que c'était votre destin. 
Pour l'instant, je ne peux pas effacer ce qui brille dans tes yeux, mais je peux te dire que quoiqu'il arrive, tu peux compter sur moi. Je te tiendrai la main si tu en a besoin. Je te serrai dans mes bras sans rien dire à t'écouter pleurer ou déverser le flot de haine que tu ressens. Je ne te jugerai pas.
Je sais que la vie semble t'avoir jouée un sale tour. Tu la traite peut-être de garce. Tu ne méritais pas cela, personne ne le mérite mais il y a des épreuves que parfois, on ne comprend pas. N'essaie pas de combattre ta peine. Vie la. Pleure de tout ton saoul. Pleure ta vie, pleure tes rêves et tes espoirs, pleure tout ce que tu as perdu et un jour, ils s'imprègneront en toi pour devenir toi et faire en sorte que tu sois plus forte et plus extraordinaire. Car mon amie tu l'es. Ne l'oublie jamais.
Je t'aime

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ephe Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines