Le bisphénol A (BPA) reconnu comme un perturbateur endocrinien par de nombreuses études déjà sur l'animal, est présent dans le sang, les urines, le liquide amniotique et le placenta humains. Cette étude de laboratoire, menée par une équipe de l'Inserm sur des cellules de Leydig fœtales* montre que le BPA, à concentration équivalente à celle retrouvée dans le sang, peut avoir des effets néfastes sur le testicule chez l'Homme. Ces résultats publiés dans la revue PLoS ONE contribuent à expliquer la tendance à l'augmentation des anomalies de l'appareil génital mâle et à la diminution de quantité et de qualité des spermatozoïdes.
Une sensibilité plus élevée au BPA chez l'Homme : Lorsque les chercheurs comparent la réponse au BPA de testicules foetaux humains avec celle de testicules fœtaux de rat et de souris, ils constatent une sensibilité plus élevée de l'espèce humaine suggérant un seuil d'exposition tolérable plus bas et des effets plus sévères.
Enfin les chercheurs identifient une nouvelle voie de signalisation du BPA, différente de celle du diéthylstilbestrol (DES), un autre perturbateur endocrinien avéré pour l'homme. La compréhension de ce mécanisme permettra de mieux comprendre l'action des perturbateurs endocriniens.
Cette confirmation des effets du BPA sur la reproduction masculine humaine contribue à expliquer l'augmentation des anomalies de la différenciation de l'appareil génital mâle (hypospadias, cryptorchidisme), du cancer du testicule, ainsi que la diminution quantitative et qualitative de la production de spermatozoïdes constatées ces 20 dernières années.
Source: Communiqué Inserm et PLoS ONE 17 Dec 2012 Differential Effects of Bisphenol A and Diethylstilbestrol on Human, Rat and Mouse Fetal Leydig Cell Function (Vignette PLoS ONE “Differential Effects of Bisphenol A and Diethylstilbestrol on Human”)
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