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Guerre au Mali, merci AREVA

Publié le 19 janvier 2013 par Chezfab

Un texte issu d'Alternative Libertaire et dont je partage le fond et la forme.

On me dit souvent "et il aurait fallut faire quoi" ? La réponse est pour moi simple : aider les Touaregs non islamistes à faire le ménage, en les armant par exemple ou en apportant une aide logsitique. Problème, cela aurait mis à mal AREVA qui a volé leurs terres depuis des dizaines d'années pour alimenter nos centrales nuclaires !

Alors oui, qui soutient cette guerre, soutien la colonisation et son petit conford sur le dos des autres.

Fab

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Finie la Françafrique ? Décidément non et, malgré les beaux discours de Hollande, sur cette question comme sur tant d’autres, le PS et l’UMP, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

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« La France n’a aucun intérêt au Mali, a déclaré François Hollande à la presse le 16 janvier. Elle est seulement au service de la paix. » Tiens donc ? La France n’a aucun intérêt dans la zone sahélienne ? Même pas les mines d’uranium du Niger, exploitées par Areva pour approvisionner les centrales nucléaires françaises ?

Certes, le fait qu’une armée de salafistes fasse la loi au Nord-Mali ne réjouit personne : ni les habitantes et les habitants condamnés à vivre sous la férule des fanatiques, ni les États de la région qui craignent la déstabilisation, ni les Maliennes et les Maliens qui voient leur pays coupé en deux et au bord de l’effondrement.

Mais, si la situation inquiète particulièrement la France, c’est avant tout parce que depuis plusieurs années, l’exploitation de l’uranium nigérien devient périlleuse, du fait des incursions armées à répétition et des prises d’otages. C’est avant tout pour cette raison qu’aujourd’hui l’armée française bombarde et s’est engagée au sol.

Cette intervention permet également à la France de reprendre le leadership dans la région devant son allié états-unien qui, pendant plusieurs années a formé – en vain, visiblement – les cadres militaires maliens pour mener la « guerre contre le terrorisme ».

Intérêts économiques et géopolitiques pèsent lourd dans la balance, bien plus que les mains coupées ou les mausolées éventrés.

Les Maliennes et les Maliens qui aujourd’hui crient « Vive la France » et voient en François Hollande un libérateur doivent avoir conscience de cette réalité.

Battre les salafistes, rendre la liberté aux populations de Gao ou de Tombouctou, cela aurait dû être l’affaire des Maliennes et des Maliens eux-mêmes, éventuellement avec l’aide de pays voisins. Cela aurait réellement signifié une rupture avec la dépendance vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale.

En laissant complaisamment l’Élysée prendre la main, en approuvant même avec soulagement à cette intervention, la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le Mouvement national de libération de l’Azawad, le gouvernement intérimaire malien mais aussi l’état-major « anti-impérialiste » du capitaine Sanogo s’enchaînent délibérément au char néocolonial, et enchaînent avec eux les peuples d’Afrique de l’Ouest pour longtemps encore.

Alternative libertaire dénonce par ailleurs le renforcement sécuritaire qui, en France, accompagne cette guerre, avec le passage au niveau rouge du plan Vigipirate et l’agitation de l’épouvantail terroriste qui servira à accentuer la répression et la stigmatisation de l’islam et des Africains, éternels « ennemis de l’intérieur ».

Armée française, go home !

Camarades africains, refusez le néocolonialisme !

Et… sortons du nucléaire !

Alternative libertaire, le 16 janvier 2013

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