Le leader de l'opposition bulgare Ahmed Dogan a échappé de peu à une tentative d'assassinat.
Par la rédaction de Contrepoints.
Ahmed Dogan, le leader du parti bulgare d'opposition "Mouvement pour les Droits et la Liberté" a été attaqué ce samedi 19 janvier alors qu'il donnait un discours à des délégués d'une conférence du parti, à Sofia, en Bulgarie, dans le Palais National de la Culture. L'attaquant a pointé un pistolet sur la tête de Dogan mais l'arme s'est apparemment enraillée.
C'est Dogan lui-même qui a une première fois repoussé son agresseur. Dans l'extrait vidéo rapidement apparu sur YouTube, on aperçoit par la suite l'assaillant passé à tabac par plusieurs hommes.
Le Ministère de l'Intérieur bulgare a dans un communiqué décrit l'assaillant comme étant âgé de 25 ans et défavorablement connu des services de police (deux condamnations pour violences et détention de stupéfiants). Il s'agirait d'un certain Oktai Enimehmedov, un bulgare d'origine turque. Le Ministère a précisé que si la sécurité à l'extérieur de la salle de congrès est assurée par la police bulgare, celle à l'intérieur l'était par le Service National de Protection (une sorte d'équivalent du SPHP français). L'agresseur semblait porteur d'une accréditation périmée (correspondant à un autre évènement du MDL), et on ne sait pas à l'heure qu'il est si Enimehmedov est membre de ce parti ou pas.
Ahmed Dogan, leader politique d'opposition, a autrefois été emprisonné durant l'ère communiste pour s'être opposé au "processus de revitalisation" (initiative du régime communiste bulgare forçant les bulgares d'ethnie turque à changer de nom pour les rendre "plus bulgares" ou en déportant des centaines de milliers vers la Turquie). D'où l'engagement de Dogan dans son parti qui a été, en politique intérieur bulgare, plusieurs fois faiseur de rois. Ahmed Dogan a fait l'objet de révélations après 1989, selon lesquelles il était un collaborateur des services de Sécurité bulgare sous l'ère communiste.