Crédit photo Eric Chauvet
Derrière la silhouette familière du baroudeur au gilet sans manche, hérissé de téléobjectifs, niche une âme d'artiste. Dépouillé de son barda, à traquer pendant vingt ans l'illustration et l'actualité, Eric Chauvet retrouve sa virginité de photographe.
Eric Chauvet présente sa vision de Niort, assortie d'une intime galerie de portraits, tous saisis à travers son propre iPhone : « C'est une histoire liée à cette nouvelle écriture visuelle que j'ai voulu tester, dit-il. J'ai retrouvé beaucoup de plaisirs en me libérant de beaucoup de contraintes. Une forme de liberté. »
Et d'incertitudes techniques aussi. Des instantanés en tirages grand format et non datés, saisis au fil des mois en parcourant les rues de la ville, son téléphone à la main. Défilent des architectures familières sous des lumières inédites, ou carrément prises à travers la vitre d'une navette, des silhouettes en mouvements capturées au vol, fruit d'un long travail auprès de jeunes en insertion. « Le résultat ressemble parfois au Polaroïd, avec ce côté brut et velouté de l'image. »