- un front djihadiste,
- un front africain. Tout le monde serait enchanté que les Africains prennent leurs responsabilités sur le plan militaire, mais est-ce envisageables alors que cette guerre promet de raviver les conflits ethniques?
- un front intérieur : comment éviter que le djihad ne se transporte chez nous et ne prospère sur les difficultés que rencontrent les jeunes issus de familles sub-sahariennes?
Cette conscience aigüe des risques devrait inciter militaires et politiques à travailler très vite sur les buts de cette guerre. Maintenant que la marche en avant des colonnes djihadistes est interrompue, que faut-il faire? S'agit-il d'éradiquer les mouvements djihadistes ou, de manière plus modeste, et peut-être plus réaliste, de sécuriser le sud Mali et de cantonner djihadistes dans un bout de désert? de réorganiser un Etat malien qui préserve les intérêts des Touaregs (un des mouvements indépendantiste serait prêt à négocier une forme d'autonomie)? Mais jusqu'où aller sans céder au néo-colonialisme? François Hollande puisque c'est lui qui est en première ligne va devoir faire preuve de beaucoup de finesse pour se sortir de cette affaire.