(Sur la photo du haut, il s'agit du Presbytère - en coin - que l'on retrouve sur la photo du plan dans le coin droit de ce plan. L'église n'occupe que la partie gauche du plan. La partie du haut sur le plan représente les restes du château - voir mes premières photos). Ce presbytère est l'ancien château des évêques. Un arc, dont il subsiste une amorce contre l'église, reliait les deux constructions et la largeur de cet appui (1m 50) indique qu'il s'agissait d'une véritable porte, qui devait séparer la partie fortifiée du reste du village. On peut distinguer tout en haut huit corbeaux triples, dont un biais supportant une arcature appareillée, en arc brisée (n'apparait pas sur la photo, je m'en excuse mais elle se trouve tout en haut)
L'église de Murviel les Montpellier est déjà mentionnée dès 1080 sous l'invocation de St Jean Baptiste. Or, l'on s'accorde généralement à dater la construction de l'abside romane (partie la plus ancienne de l'édifice) de la fin du XII è siècle. Il faut donc en déduire que l'abside actuelle s'est substituée à une église plus ancienne et de dimensions plus modestes. Elle a été élevée à une période de prospérité du Chapitre de Maguelone, si l'on considère le soin apporté à son ornementation.
D'après le Registre des délibérations du Chapitre de la Cathédrale, elle n'était jusqu'alors que la chapelle du château même si elle jouait déjà le rôle d'église paroissiale pour la petite communauté à l'abri de ses remparts.
Les deux premières travées de la nef ne datent pas du XIVè mais ont été élevées très probablement au tout début du XVIIè sur les instruction de l'évêque Guitard de Ratte en 1598, à l'emplacement d'une partie du château, ruinée et arasée à l'Ouest de l'abside.
Au début du XVIIIè, la nef de l'église a été prolongée d'une 3ème travée où l'on s'est efforcé de reproduire le style des travées antérieures. C'est alors qu'a été édifié le clocher fait de belles et bonnes pierres de taille que l'on peut voir sur les cartes postales du début du XXè siècle avant qu'il ne soit mis à bas et remplacé vers 1930 au motif qu'il menaçait de s'effondrer, par le clocher actuel bâti en béton armé et revêtu d'un crépi de ciment blanc solide, mais manquant de grâce.
Au XIXè siècle sont réalisés divers aménagements qui permettent d'accroître la capacité d'accueil de l'église mais dénaturent l'aspect du bâtiment initial. Ils font disparaître des vestiges qui auraient été utiles du point de vue archéologique pour mieux comprendre la disposition des bâtiments du château.