Après avoir passé un dimanche douillet (à bricoler) à la maison, la cheminée allumée, à regarder tomber la neige de huit heures du mat' jusqu'au soir sans discontinuer, j'étais très hésitant à l'idée d'aller bosser ce matin. Prendre la route quand il neige est une aventure parfois risquée.
Très honnêtement, hier, vous m'auriez demandé si j'allais aller travailler, j'aurais répondu non, avec une boule d'angoisse au ventre. Dans ma campagne, les hivers sont rudes semble t-il. Quinze centimètres de poudreuse étaient tombés, et la neige continuait à déferler, rendant impuissants les passages de chasses-neige et autres engins motorisés. J'avais profité de rester cloîtré pour vernir mon escalier. Et depuis quelques jours, je délaissais complètement ce blog et ceux des autres.
J'aime bloguer. Ça me fait du bien. J'apprends aussi beaucoup des autres. C'est une communauté sympa. Ceci dit, la nouvelle configuration de mon bureau et de ma vie, quelques heures en moins par jour à y consacrer, rendent le blogage difficile et occasionnel. Ça doit se sentir, hein?
Ce matin, si vous passiez dans ma rue aux alentours de six heures, vous avez surement aperçu un grand dadais avec un bonnet ridicule qui lui faisait une tête de coton-tige, une planche entre les mains, à chasser la neige avec vigueur dans son allée: c'était moi ! En ouvrant la porte, j'avais distingué suffisamment de route pour tenter de partir. Et c'est à l'allure vertigineuse de 45km/h que je déroulais la neige sous les roues de la Clio.
Au sud d'Arras – ça intéressera la Voix du Nord – les routes étaient déneigées mais le sel avait du mal à faire son effet. La neige était tassée mais les voies circulables à vitesse réduite.
Il me fallut une demi-heure au lieu de vingt minutes pour arriver en ville.
A l'aller, donc, tout va bien.